Interview du député australien Luke Simpkins par Radio Nouvel Horizon

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(18/01/2009) A l’occasion d’un voyage au Vietnam d’une délégation de députés australiens, Luke Simpkins, député du Parti Libéral, a pu rencontrer en privé quelques militants pour la démocratie, et les familles de ceux qui sont actuellement emprisonnés. Ainsi, il a pu s’informer en direct de la situation des droits de l’homme, des libertés religieuse et d’expression au Vietnam. À cette occasion, Radio Nouvel Horizon (Chân Trời Mới en vietnamien) a pu réaliser une interview du député Simpkins par téléphone alors qu’il se trouvait encore au Vietnam. Nous vous proposons de lire la restranscription de cette interview.


Radio Nouvel Horizon (RNH) : Monsieur le député, est-ce la première fois que vous vous rendez au Vietnam ?

Luke Simpkins (LS) : C’est exact. C’est la première fois que je me rends au Vietnam et je suis très satisfait de ce voyage.

RNH : Pouvez-vous nous dire quelles sont vos premières impressions là-bas ?

LS : Ici, la circulation est très dense. Il y a beaucoup de gens sur des motocyclettes. Et il faut bien le dire, la circulation ici est très chaotique.

RNH : Monsieur le député, vous vous rendez au Vietnam au sein d’une délégation australienne, est-ce exact ? LS : Oui, je suis le vice-président de la délégation australienne pour cette visite au Vietnam. Ensuite, nous devons aussi nous rendre au Laos pour participer à une conférence.

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RNH : Monsieur Simpkins, en marge de votre déplacement officiel au sein de la délégation australienne, vous avez profité de ce voyage pour rendre visite à certains militants vietnamiens pour la démocratie ainsi que la famille des ceux qui sont emprisonnés pour leurs activités pacifiques. Pouvez-vous nous dire quel était le but de ces visites et quelles sont vos impressions ?

LS : Oui, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer deux avocats défenseurs des droits de l’homme, ainsi que certaines personnalités religieuses…

RNH : Pouvez-vous nous dire qui vous avez rencontré ?

LS : Oui, bien sûr. A Saigon, j’ai rencontré l’avocat Le Tran Luat et les pasteurs Nguyen Hong Quang et Daniel Phan. Pardonnez-moi si je n’ai pas bien prononcé leur nom…

RNH : C’était assez bien prononcé.

LS : A Saigon, nous avons discuté des événements passés, les difficultés que rencontrent les fidèles et religieux, ainsi que ceux qui s’expriment pour réclamer davantage de libertés… je suis également très déçu en apprenant la répression de la part des autorités envers les dissidents et ce qu’ils doivent endurer.

RNH : Ce n’est peut-être pas la première fois que vous entendez ces témoignages. Dans votre discours prononcé le 15 septembre dernier devant le Parlement Fédéral Australien à l’occasion de la Journée Internationale des Libertés, vous évoquiez déjà les violations des droits de l’homme au Vietnam. Aujourd’hui, vous constatez de visu cette réalité au Vietnam, est-ce que votre opinion a-t’elle changé ?

LS : Oui, comme vous le savez, j’ai déjà abordé devant le Parlement australien la question des droits de l’homme, des libertés d’expression et de religion au Vietnam. Après ma rencontre à Hanoi avec les familles de Ngo Quynh, Vu Hung, Nguyen Xuan Nghia, et aussi avec l’avocat Le Quoc Quan, je leur ai promis et assuré que je continuerai à amener devant le Parlement australien le sujet de la violation des droits de l’homme et la nécessité du respect des libertés d’expression et de religion au Vietnam. Dans le même temps, j’ai également assuré aux familles des trois personnes actuellement emprisonnées au Nord du Vietnam, que j’interpellerai le gouvernement vietnamien sur cette question. Le 8 janvier dernier, j’ai discuté avec M. Dao Trong Thi, responsable du Comité Culturel – Educatif – Jeunesse du Parlement vietnamien et je l’ai questionné sur les arrestations de ces trois personnes. Je lui ai dit que de nombreux vietnamiens résidents en Australie sont venus me voir pour exprimer leurs inquiétudes concernant l’emprisonnement des militants pacifiques, me demandant de faire pression pour qu’ils soient libérés, ou du moins pour qu’un droit de visite soit accordé à leurs familles. J’ai dit tout cela à M. Thi jeudi dernier, le 8 janvier.

RNH : Et quelle a été sa réaction ?

LS : M. Thi m’a dit qu’avec de plus amples informations, que l’ambassade d’Australie lui a fourni par ailleurs, il demandera aux autorités de donner une suite favorable à ma demande. Évidemment, j’aurais aimé entendre de sa part que les familles seraient autorisées à rendre visite à leur père ou mari, suivant les cas. Il est important que nous continuions à utiliser ces occasions pour faire en sorte que le gouvernement vietnamien sache que nous en Australie, nous nous soucions des droits de l’homme, de la liberté de pratiquer la religion, et que nous allons continuer à leur rappeler que ces choses sont importantes, et il devrait apporter des changements au Vietnam.

RNH : Comme vous venez de mentionner qu’il est important de continuer à faire pression sur le gouvernement vietnamien dans ce domaine. Il me semble qu’il y a un dialogue annuel entre l’Australie et le Vietnam sur les droits de l’homme, et maintenant que vous avez eu votre première expérience sur le terrain de ces questions, pensez-vous prendre part à ces dialogues à l’avenir, en particulier la question de la liberté d’expression et de la liberté des médias ?

LS : Eh bien, j’ai soulevé ces questions avec notre ambassadeur et ses collaborateurs au Vietnam, et ils m’ont assuré qu’ils parlent régulièrement avec le gouvernement vietnamien au sujet de ces trois hommes j’ai mentionnés, et d’autres qui sont en garde à vue, en prison, aussi bien dans le Nord et le Sud du Vietnam. Je suis donc certain que le gouvernement australien est en train de parler au gouvernement vietnamien de ces questions. Mais nous, en tant que membres du Parlement, et au sein de nos circonscriptions en Australie, allons continuer de saisir toutes les opportunités possibles pour rappeler au gouvernement du Vietnam que nous nous soucions des droits de l’homme, de la liberté d’expression, la liberté de religion et d’un meilleur avenir pour le peuple vietnamien.

RNH : C’est vraiment super de voir un député australien qui s’engage non seulement sur des problèmes locaux, mais aussi, à ce que je comprends, sur des problèmes dans d’autres pays. Donc, en tant que vietnamienne, j’apprécie vraiment ce que vous faites. Y-a-t-il autre chose que vous aimeriez partager avec nos auditeurs, avant de terminer le programme, M. Simpkins ?

LS : Je voudrais juste dire que j’ai beaucoup apprécié ma visite au Vietnam, j’ai rencontré des personnes très amicales, et c’est une grande expérience. Mais mon point de vue est que le pays est freiné par un système politique qui ne donne pas au peuple la liberté, la liberté véritable dont nous jouissons en Australie. Et nous devons toujours garder nos yeux sur le fait que le Vietnam est un grand pays avec un grand peuple qui pourraient être mieux avec un meilleur système de gouvernement. C’est mon point de vue. Et c’est une grande visite, et je vais continuer à lutter pour la cause de la liberté.

RNH : Je suis sûr que votre point de vue est également partagé par un grand nombre de personnes dans le monde, pas seulement les Vietnamiens. Je vous remercie de m’avoir accordé un peu de votre temps ce soir. Je vous souhaite un bon voyage de retour.

LS : Je vous remercie et je suis impatient d’être de retour prochainement en Australie afin de pouvoir parler directement à certains de mes amis vietnamiens à Perth pour les informer de la manière dont toutes ces rencontres se sont déroulées.

RNH : Je vous remercie beaucoup M. Simpkins. Bonne nuit.

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