“La mort programmée de la liberté de l’information” : au coeur de la mécanique répressive du Parti

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23 septembre 2013

La France reçoit le premier ministre vietnamien, Nguyen Tan Dung, du 24 au 26 septembre 2013. A cette occasion, et dans le contexte de violations permanentes des libertés d’expression et d’information, Reporters sans frontières publie son rapport intitulé “La mort programmée de la liberté de l’information”. Ce document explore les méthodes utilisées par les autorités pour censurer la presse et réprimer les blogueurs et cyberdissidents. L’organisation a présenté les conclusions du rapport au cours d’une conférence de presse organisée en son siège le 23 septembre 2013.

“Plutôt que de répertorier les innombrables violations à l’encontre des blogueurs, le rapport examine la mécanique de répression du Parti dans sa globalité, et revient sur des éléments d’information qui démontrent que la répression ne concerne pas uniquement une quarantaine de dissidents mais l’ensemble des citoyens. Tout un système répressif a été mis en place et se déclenche à chaque fois qu’un individu sort du rang pour dénoncer une injustice ou informer librement d’événements politiques ou de la situation des droits de l’homme au Vietnam”, a déclaré Reporters sans frontières.

“Nous avons voulu profiter de la venue du Premier ministre Nguyen Tan Dung en France pour évoquer avec lui la situation catastrophique de la liberté de l’information et attirer son attention sur les 35 blogueurs actuellement emprisonnés. Nous souhaitons notamment lui remettre la pétition que nous avons lancé en juillet dernier et appelant à leur libération qui a récolté plus de 25 000 signatures. Malheureusement, en dépit de nos nombreuses relances nous n’avons reçu aucune réponse”, a ajouté Reporters sans frontières.

Alors que la France et le Vietnam resserrent leurs liens dans le cadre de l’année France-Vietnam, nous appelons le gouvernement français à ne pas passer sous silence la liberté de la presse et de l’information, ni l’augmentation des attaques physiques contre les blogueurs et journalistes dissidents. Cet événement, qui durera jusqu’en 2014 doit être considéré comme une occasion unique de promouvoir le respect des libertés fondamentales et des droits humains.”, a conclu Reporters sans frontières.

A travers ce rapport, Reporters sans frontières attire l’attention sur le maintien du contrôle absolu de la presse traditionnelle, que le Parti opère depuis des décennies. L’organisation tente également de mobiliser face à l’aggravation des représailles à l’encontre des cyberdissidents, appelant à une réaction urgente de la communauté internationale. Ce rapport se conclut sur des recommandations précises à l’adresse des autorités vietnamiennes, des médias, et des organisations internationales.

Le Vietnam se situe à la 172ème place du classement de la liberté de la presse et représente un sujet de préoccupation majeur pour Reporters sans frontières. Au cours de l’année 2012 pas moins de 48 activistes ont été poursuivis, et un total de 166 années d’emprisonnement a été infligé à des cyberdissidents, faisant du Vietnam la deuxième prison au monde pour les blogueurs et net-citoyens. Les médias, placés sous l’autorité du Parti communiste, sont victimes de censure et même contraints à l’autocensure. De nombreuses lois liberticides ont vu le jour, la dernière en date étant le décret 72 qui rend illégal l’usage des blogs et des réseaux sociaux pour partager des informations sur l’actualité.

Le Vietnam figure dans le Rapport Spécial surveillance 2013 ‘Les Ennemis d’Internet’. Actuellement, 35 blogueurs et net-citoyens sont toujours emprisonnés. Signer ici la pétition pour demander leur libération.

Le rapport intitulé “Vietnam : la mort programmée de la liberté de l’information” est disponible en version PDF ici.

Source : Reporters sans frontières

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