La répression qui s’abat sur les bloggeurs vietnamiens presse les députés américains à agir

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2 avril 2009
Patrick Goodenough

(CNSNews.com) – Cinq mois après que les géants de l’Internet Google, Microsoft et Yahoo se sont engagés à respecter la vie privée et la liberté d’expression lorsqu’ils opèrent dans un environnement répressif, un groupe de députés américains les demandent de résister à la pression du gouvernement communiste du Vietnam.

Les militants vietnamiens-américains disent que Hanoi, imitant les pratiques chinoises de la censure, redouble d’efforts pour freiner la croissance du secteur des blogs.

Au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs d’Internet dans le pays augmente – environ le quart de la population utilise maintenant Internet, selon l’Union Internationale des Télécommunications – des critiques disent que le gouvernement tente d’empêcher que cet outil soit utilisé à des fins qu’il considèrerait comme une menace à sa stabilité.

Dans un pays où les médias sont contrôlés par l’état, les blogs offrent une plate-forme pour les Vietnamiens pour échanger des idées et débattre des questions sensibles, y compris les sujets politiques.

Selon Reporters sans frontières, une ONG de défense de la liberté de la presse, les mesures adoptées en janvier restreignent les blogs à ne fournir que des informations personnelles, interdisant leur utilisation pour diffuser des textes d’actualités.

Une des nouvelles mesures, dit l’ONG, exige que les hébergeurs de blogs doivent fournir des informations sur les activités de leurs clients tous les six mois, ou à la demande du gouvernement.

Viet Tan, un groupe pro-démocratie interdit au Vietnam, dit qu’un organisme gouvernemental, relevant du ministère de l’Information et des Communications, a été mis en place l’année dernière avec pour objectif de contrôler Internet et les flux d’informations en provenance des blogs.

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AP Photo

Dans un nouveau rapport, les militants Duy Hoang, Cuong Nguyen et Angelina Huynh de Viet Tan ont déclaré que ce ministère a exprimé le souhait que des sociétés de l’Internet « se conforment aux dispositions du nouveau décret, notamment en fournissant des renseignements personnels sur les bloggeurs aux pouvoirs publics à la demande. » « Toute collaboration pour aider le gouvernement vietnamien à contrôler davantage Internet, comme dans le cas de la Chine, va mettre à mal le mouvement vietnamien des blogueurs », disent-ils. « D’autres bloggeurs seront arrêtés et davantage d’informations seront bloquées pour les citoyens vietnamiens. »

Douze membres du Congrès ont écrit cette semaine aux PDG de Yahoo, Carol Bartz, de Microsoft Steve Ballmer, et de Google, Eric Schmidt, exprimant leurs préoccupations de « l’aggravation des restrictions de l’Internet au Vietnam. »

« Nous vous invitons fortement à défendre les libertés de parole et d’expression pour les citoyens du Vietnam en continuant à fournir vos technologies pour le peuple du Vietnam d’une manière qui respecte leurs droits et leur vie privée », ont-ils écrit.

Les sociétés américaines de l’Internet ont fait l’objet de critiques ces dernières années pour leurs activités en Chine, où elles ont été accusées de collusion avec les politiques restrictives. Yahoo, en particulier, a été critiqué pour avoir fourni aux autorités des informations personnelles des utilisateurs qui sont reprises plus tard dans les procès des « cyber dissidents », emprisonnés pour utilisation de l’Internet afin de critiquer les politiques gouvernementales.

Google et Microsoft sont également critiqués pour avoir coopéré avec la politique chinoise de censure.

Les entreprises ont dit qu’elles respectaient simplement les lois locales. Mais sous la pression, l’administration Bush a lancé en 2006 un groupe de travail sur la liberté mondiale de l’Internet. De son côté, le Congrès tient des auditions sur le sujet.

En octobre dernier, les géants de l’Internet se sont associés avec d’autres entreprises de la technologie, de la liberté de la presse et des organisations universitaires dans une nouvelle Initiative Globale du Réseau (Global Network Initiative – GNI), visant à aider les entreprises à protéger la vie privée et la liberté d’expression quand ils rencontrent des lois et des politiques qui interfèrent avec ces droits.

Les principes qu’ils ont signé comprennent des engagements à respecter et à protéger la liberté d’expression et le droit à la vie privée des utilisateurs face aux demandes du gouvernement ou des lois qui compromettent la vie privée ou qui suppriment la liberté d’expression « d’une manière incompatible avec les lois et les normes internationalement reconnues. »

Dans leur lettre, les 12 députés ont félicité les entreprises pour le GNI.

« Il montre leurs efforts pour respecter la liberté de l’Internet malgré la pression des gouvernements autoritaires », écrivent-ils.

Kevin Kutz, directeur de Microsoft, a déclaré mercredi que sa société n’a pas encore reçu la lettre.

« Microsoft a pour mission de permettre aux personnes et aux organisations de réaliser pleinement leur potentiel, y compris les opportunités économiques et sociales que la technologie peuvent déverrouiller à travers l’accès à l’information », dit-il.

Kutz dit que l’affiliation de Microsoft au GNI a aidé l’entreprise dans cette mission. Il a créé « une base solide pour s’engager plus avant dans le monde entier pour aider à promouvoir les protections élémentaires de la liberté d’expression, de la vie privée et à construire la confiance des consommateurs à travers les réseaux mondiaux ».

Les porte-paroles de Yahoo et Google n’ont pas répondu à temps aux questions posées par la presse.

La lettre a été signée par les démocrates Loretta Sanchez et Michael Honda (Californie), James Moran (Virginie), Madeleine Bordallo (Guam), Maurice Hinchey (New York), Hank Johnson (Géorgie.), Neil Abercrombie (Hawaï), et Niki Tsongas (Massassuchett), et par les républicains Daniel Lungren et Ed Royce (Californie), Joseph Cao (Louisianne) et Thaddeus McCotter (Michigan).

http://www.cnsnews.com/public/content/article.aspx?RsrcID=46018

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