La soeur du professeur Pham Minh Hoang intimidée par la police à l’aéroport de Hanoi

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20 août 2010

Chers amis,

Je souhaiterais vous informer du harcèlement dont souffre actuellement ma famille de la part du gouvernement vietnamien qui espère ainsi terroriser et affaiblir psychologiquement les membres de ma famille.

Lorsque mon frère Pham Minh Hoang a été arrêté et interrogé par les forces de la sécurité publique (FSP) du Vietnam, ma sœur aînée Pham Thi Uyen, citoyenne française, se trouvait justement à Saigon pour s’occuper de nos parents âgés de presque 90 ans.

Le 17 août 2010, Uyen devait rentrer par un vol Saigon-Hanoi-Paris. Cependant, le matin du 18 août, quand ses enfants sont allés la chercher à l’aéroport de Paris, ils n’ont fait qu’attendre en vain. Inquiets, ils se sont alors présentés au guichet de Vietnam Airlines pour vérifier que Uyen faisait bien partie de la liste des passagers mais la compagnie Vietnam Airlines a refusé de leur donner le moindre renseignement. La seule alternative qu’il restait pour mes neveux et nièces était de reporter Uyen en tant que personne disparue auprès de la police française, surtout qu’ils n’avaient aucune nouvelle d’elle depuis qu’elle avait quitté Saigon. C’est seulement plusieurs heures plus tard que nous avons été informés que “le vol de Uyen pour Ha Noi avait été retardé” et qu’elle arriverait en France le 19 août.

En fait, le vol de Uyen n’a jamais été retardé. Ce n’est qu’une fois arrivée à Paris que Uyen a pu nous dire que son vol du 17 août pour Ha Noi était arrivé à l’heure normale. Cependant, à l’aéroport de Noi Bai, alors qu’elle présentait son passeport pour embarquer pour la France aux alentours de 22 heures, la police l’a retenue et interrogée jusqu’à 2 heures du matin. L’interrogatoire s’est poursuivi le jour suivant de 8h00 à environ 15h00. 4 à 5 officiers de police se relayaient pour la questionner sans relâche sur le même sujet, à savoir l’histoire de notre famille. À la fin, voyant qu’ils ne pouvaient ajouter aucune autre charge au dossier de Hoang et comme ils n’avaient fourni aucun document précisant les motifs de son arrestation et de son interrogatoire, les FSP ont libéré Uyen et l’ont laissé se débrouiller seule pour trouver un nouveau billet de retour pour Paris. Le premier billet qu’on lui a proposé au guichet était au prix exorbitant de 2.000 USD. Elle s’est ensuite tournée vers un autre guichet et a imploré une hôtesse afin de bénéficier d’une réduction. Celle-ci a pu lui obtenir un billet moins cher que Uyen n’était cependant toujours pas en mesure de payer. L’hôtesse a alors accordé un prêt de 4 millions de dong vietnamiens à Uyen afin que ma sœur puisse rentrer en France !!!

En reportant cet incident, nous souhaitons dénoncer les tactiques déplorables utilisées au Vietnam par la police pour harceler le peuple vietnamien. Si les FSP portaient de réels soupçons sur ma sœur ou si elles voulaient l’interroger sur Hoang, pourquoi ne lui ont-elles pas demandé de venir se présenter alors qu’elle était encore à Saigon ? Elles ont été intentionnellement pernicieuses, en permettant à ma sœur de quitter Saigon de façon tout à fait normale, puis en l’arrêtant et en la retenant à 22h00, l’interrogeant presque toute la nuit, lui rendant ainsi impossible de prendre son vol ; pour enfin la laisser se débrouiller seule en un lieu complètement inconnu pour essayer de rentrer en France.

Ceci ne tient pas compte du fait que les FSP continuent tous les jours à harceler Mme Le Thi Kieu Oanh, épouse de Pham Minh Hoang, à venir au poste. Celle-ci a pourtant expliqué qu’elle devait s’occuper de sa fille de 6 ans, Tram Anh, ainsi que de ses beaux-parents qui ont presque 90 ans et qui ont donc besoin qu’on s’occupe d’eux. La police reste toutefois inébranlable et la persécute constamment pour faire pression sur elle et affecter son moral.

Si la police vietnamienne se permet de maltraiter une personne de nationalité française comme Uyen, il est sans nul doute que les citoyens du Vietnam sont encore bien moins traités. C’est pourquoi cette lettre a pour but d’alerter l’opinion publique quant à la possibilité que le gouvernement vietnamien puisse intensifier dans les prochains jours ses actes terroristes envers notre famille au Vietnam. Je ne sais pas quelle sera la mesure des attaques terroristes auxquelles seront soumis ma belle-sœur Oanh, ma nièce de 6 ans et mes parents âgés de 90.

Notre famille souhaitait vous tenir informés et vous remercier de toutes les marques de soutien, de votre intérêt et de votre assistance pour que mon frère Hoang puisse être libéré dans un proche avenir et puisse rentrer à la maison auprès de son épouse, sa fille et ses parents.

Au nom de ma sœur, Pham Thi Uyen, et de la proche famille de mon frère, Pham Minh Hoang

Pham Duy Khanh

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