La tension monte entre l’Eglise et les autorités

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Le 11 janvier 2008, la mairie de Hanoi a écrit à l’archevêque Ngo Quang Kiet pour demander aux catholiques de cesser les veillées de prières tenues quasi quotidiennement depuis près d’un mois. Les catholiques réclament la restitution de plusieurs bâtiments appartenant à l’Eglise Vietnamienne et saisis dans les années 50 et 70.

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Photo : VietCatholic

Mi-décembre, l’Archevêque de Hanoi, Mgr Ngo Quang Kiet, a demandé à ses paroissiens de prier pour la restitution des biens de l’Eglise vietnamienne saisis par les autorités. Les premières veillées de prière ont commencé le 18 décembre 2007 à Hanoi devant l’ancienne Nonciature Apostolique (ambassade du Vatican). Le 6 janvier 2008, un autre rassemblement s’est déroulé à Ha Dong devant un ancien presbytère transformé en mairie dans les années 70 et inutilisé depuis un an. Une autre veillée de prière se tient à Thai Ha devant une ancienne bâtisse de l’Eglise vietnamienne saisie dans les années 50 et transformée en usine. L’usine est en cours de démolition et les autorités locales veulent revendre le terrain aux investisseurs étrangers.

Dans sa lettre, madame Ngo Thi Thanh Hang, maire-adjointe de Hanoi, accuse l’Eglise vietnamienne de « profiter de la liberté religieuse pour soulever des protestations contre le gouvernement. » Elle demande aux dirigeants catholiques de faire cesser les « activités illégales » et autres actions défiant l’état vietnamien. Elle ajoute : « Ces activités perturbent l’ordre public, nuisent aux relations entre l’état et l’Eglise vietnamienne et donnent une mauvaise image de la communauté catholique vietnamienne. » Les rassemblements ont donné « un prétexte aux personnes malintentionnées pour semer la discorde et empêchent l’amélioration des relations entre le Vietnam et le Vatican. »

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Dans sa réponse écrite du 14 janvier, Mgr Ngo Quang Kiet affirme que « si les catholiques de Hanoi n’ont d’autres choix que de prier pacifiquement pour attirer l’attention du gouvernement sur les injustices dont l’Eglise vietnamienne est victime, » c’est parce que « leurs plaintes sont restées lettres mortes. » L’archevêque de Hanoi ajoute qu’il ne cédera pas devant les pressions de la mairie et les veillées de prières continueront jusqu’à ce que justice soit rendue.

Mgr Paul Nguyen Van Hoa, évêque de Ban Me Thuot et ancien Président de la Conférence Episcopal du Vietnam, Mgr Francis Nguyen Van Sang, évêque de Thai Binh, Mgr Joseph Vu Van Thien, évêque de Hai Phong, et Mgr Joseph Ngoc Ngan, évêque de Lang Son ont publié des déclarations écrites exprimant leur solidarité et soutien aux catholiques de Hanoi.

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Par ailleurs, l’archidiocèse de Saigon a rendu public une lettre du cardinal-archevêque Pham Minh Man, archevêque de Saigon, datant du 17 décembre 2007 et destinée au gouvernement vietnamien. Le 16 novembre 2007, le gouvernement a envoyé une lettre officielle au cardinal-archevêque Pham Minh Man, en réponse à une demande dont il a fait en 2004 pour la restitution d’un bâtiment qui hébergeait les missionnaires étrangers et sur le point d’être vendu par lot à des acquéreurs privés. Dans sa lettre au gouvernement vietnamien, Mgr Pham Minh Man fait part de son « choc sur les raisons du refus de sa requête mais aussi du délai de la réponse. » En effet, il a fallu trois à l’administration pour envoyer une réponse écrite tenant sur 5 lignes.

Le bâtiment réclamé par l’archevêché de Saigon se situe au n° 11 rue Nguyen Du. C’était la résidence des Missions Etrangères de Paris jusqu’en 1976, date à laquelle le gouvernement vietnamien a expulsé les derniers prêtres étrangers et confisqué le bâtiment.

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