L’avenir du Viêt Nam après l’adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce

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La révolution des technologies de l’information, commencée dans les dernières décennies du 20ème siècle, tend à faire disparaître les frontières, favorisant ainsi la mondialisation. Le développement tous azimuts de l’industrie de l’information influence déjà le développement de l’économie mondiale et sera, durant tout le 21ème siècle, au coeur de la concurrence internationale. Chaque pays doit augmenter sa puissance économique afin d’augmenter sa compétitivité dans le monde. Or la compétition économique se fait toujours plus âpre. Dans ce contexte, pour profiter des bienfaits de la concurrence internationale, au lieu d’en être victime, il faut impérativement pousser ses atouts économiques et maîtriser son intégration dans l’économie mondialisée.

Le Parti Communiste Vietnamien (PCV) ne peut aller à rebours de l’économie mondiale. D’ailleurs, le Viêt Nam est devenu le 150ème membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), quelques jours avant la tenue du 14ème sommet des pays de l’APEC (Coopération Économique en Asie-Pacifique). Signe que l’intégration du Viêt Nam dans la communauté internationale connaît quelque réussite.

L’adhésion du Viêt Nam à l’OMC est censée donner trois atouts à l’économie vietnamienne :

- L’augmentation des perspectives d’exportation vers les marchés mondiaux, en particulier vers les États-Unis et l’Europe.
- De meilleures chances d’attirer au Viêt Nam les investissements directs étrangers.
- L’accélération du rythme des réformes économiques et de l’appareil administratif.

Mais le Viêt Nam doit faire face aux défis et risques suivants :

1) Les ouvriers ne pourront toujours pas se défendre. Afin d’exploiter une main d’oeuvre bon marché, les compagnies internationales investiront dans les secteurs nécessitant beaucoup de main d’oeuvre. Les intérêts des ouvriers vietnamiens et leurs bonnes conditions de travail ne seront pas leur priorité. Souffrant de la connivence entre syndicats d’état, organes administratifs et entreprises étrangères , l’ouvrier vietnamien se fera largement exploiter et ne bénéfiera pas des bienfaits de l’intégration économique.

2) Les fruits de l’intégration économique seront recueillis par la minorité au pouvoir. Avec l’alliance entre hauts fonctionnaires et capitalistes rouges, les paysans et les petits entrepreneurs, qui ne sont pas réunis au sein d’une fédération, seront lésés lorsqu’ils vendront leur production ou achèteront les matières premières aux grandes compagnies. La privatisation des entreprises publiques est tout aussi préoccupante car elle s’effectue sans contrôle, sans vision stratégique. De ce fait, le patrimoine national se retrouvera dans les mains de ceux qui détiennent, aujourd’hui, le pouvoir. Même les terres des agriculteurs font l’objet de saisies par les autorités, pour ensuite être louées aux sociétés étrangères. Dans tous les contrats, des fonctionnaires corrompus prélèvent leur part.

3) Les secteurs subissant la concurrence internationale risqueront la faillite. Lorsque les marchés vietnamiens seront ouverts à la concurrence internationale, les entreprises domestiques seront logées à la même enseigne que les entreprises étrangères. S’il s’agit d’entreprises d’état, les autorités vietnamiennes recourront généralement aux mesures protectionnistes ou bien les subventionneront pour les protéger de la concurrence étrangère, alors que les entreprises privées, dont le nombre s’accroit rapidement, ne bénéfieront d’aucune protection ni d’aucune facilité de fonctionnement. Cette situation poussera à la faillite un certain nombre d’entreprises vietnamiennes, victimes de la concurrence des entreprises étrangères, avec pour conséquence de nombreux licenciements. À ce jour, les autorités au pouvoir n’ont prévu aucun plan d’action pour former les entreprises domestiques à la concurrence, ni de programmes sociaux pour aider les personnes au chômage à se reconvertir professionnellement.

4) La dégradation environnementale va s’accentuer, aux dépens des générations futures. Au vu de la situation actuelle, il semble très probable que le pouvoir suivra l’exemple chinois, pour privilégier les profits à court terme. Pour les sociétés étrangères, outre l’avantage d’une main d’oeuvre bon marché, l’absence de législation sévère sur les normes environnementales sera un argument de poids lorsqu’elles envisageront d’investir dans des pays comme la Chine ou le Viêt Nam. En Chine aujourd’hui, après seulement 10 ans de développement économique sans respect pour la nature, un tiers du territoire souffre de pluies acides, plus de la moitié des canaux sont pollués, plus de 300 millions de personnes n’ont plus accès à l’eau potable, de nombreuses maladies dont on ignore l’origine surgissent et se propagent, laissant des fardeaux aux générations futures.

5) Le Parti Communiste Vietnamien continue à freiner le développement durable. Ce problème est le plus grave. Avec l’objectif de garder le pouvoir et de servir la minorité dirigeante, les politiques menées par le PCV constituent un frein empêchant le Viêt Nam de s’intégrer pleinement à la communauté internationale, et de bénéficier de la mondialisation. En voici quelques preuves :

- Le Parti Communiste Vietnamien n’a de cesse d’être à la botte et de céder les intérêts nationaux à Pékin, comme la cession des territoires et des zones maritimes à la Chine en 2000.
- Le Parti Communiste Vietnamien continue de garder le monopole des médias de masse et empêche la population d’assimiler les connaissances de l’humanité, notamment via un accès libre au réseau Internet.
- Le Parti Communiste Vietnamien continue d’empêcher la formation de manière indépendante des alliances, collectifs, rassemblements, associations entre citoyens autour de sujets sociaux, religieux, politiques ou culturels. Ce blocage empêche le développement d’une société civile qui permettrait de résoudre certains maux de la société et ceux liés au progrès économique.
- Le Parti Communiste Vietnamien continue de détourner le système judiciaire afin de l’utiliser arbitrairement à tous les niveaux, avec pour conséquence une corruption endémique qui touche notamment l’économie. L’adhésion du Viêt Nam à l’OMC, en favorisant les projets d’investissement, ne créera que plus d’opportunités pour les « capitalistes rouges » qui s’entendront avec les capitalistes étrangers pour amasser les profits, aux dépens des intérêts à long terme de la nation.

Devant ces défis, que devons-nous faire ?

Le Viêt Nam a déjà rejoint l’OMC, et c’est irréversible. Si le peuple vietnamien ne prenait pas l’initiative de lutter énergiquement pour ses intérêts, le Parti Communiste Vietnamien, de son plein gré, n’amènerait jamais le pays dans le camp des nations modernes. En même temps, le régime communiste vietnamien amasserait davantage de moyens financiers pour consolider son pouvoir, achèterait des laquais pour assurer sa protection. C’est pourquoi, afin de mettre fin le plus tôt possible à la dictature communiste et stopper les méfaits à long terme qui pèseront sur l’avenir de notre peuple, le Parti pour la Réforme du Viêt Nam (Viêt Tân) propose aux vietnamiens de l’intérieur comme de l’étranger, aux organisations démocratiques, aux partis politiques non communistes, de réfléchir aux actions suivantes :

1) Tirer le meilleur parti des progrès technologiques pour abattre le mur de la désinformation. Aider par tous les moyens les compatriotes à l’intérieur du pays à recevoir rapidement des informations utiles, à bien comprendre le fonctionnement normal d’une société dans le monde.

2) Exploiter au mieux le droit international et les règlements intérieurs des firmes multinationales pour demander la création de syndicats indépendants afin que les ouvriers, les agriculteurs, les petits commerçants puissent se défendre par eux mêmes ; demander la création de coopératives agricoles indépendantes de l’état afin que les agriculteurs puissent exporter directement leur production.

3) Exploiter au maximum les relations entre le Viêt Nam et le reste du monde afin de braquer le projecteur sur les maux de la société vietnamienne. Demander la coopération des Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour qu’elles aident à panser les plaies sociales de tous ceux que la concurrence économique a mis à l’écart de la société. C’est le premier pas pour construire une vraie société civile au Viêt Nam. Par ailleurs, à travers cette aide, rechercher les personnes qui pourraient participer à la lutte pour mettre fin à la dictature communiste, et construire une société libre et démocratique.

4) Tirer le meilleur parti des sources d’informations et analyser les textes légaux du régime pour publier la liste des policiers et cadres de la fonction publique qui profitent de leur fonction pour s’enrichir personnellement ou qui commettent des exactions envers la population, envers les dissidents. Cette liste nominative devra être diffusée largement sur le réseau Internet afin qu’elle soit connue de tous. Cette action est nécessaire pour neutraliser les fonctionnaires qui protègent la dictature.

5) Inciter la population à utiliser pleinement les droits qui sont inscrits dans les textes juridiques pour s’opposer légalement aux abus de pouvoir des policiers.

6) Exploiter toutes les occasions de coopération entre les vietnamiens de l’intérieur et de l’étranger pour protéger l’environnement du pays. Les communautés vietnamiennes à l’étranger peuvent organiser des campagnes de dénonciation et de boycott des marchandises des entreprises qui ne respectent pas l’environnement au Viêt Nam. Les compatriotes de l’intérieur peuvent dénoncer publiquement les hauts fonctionnaires qui autorisent la construction des installations dégradant l’environnement.

***

L’OMC apportera son lot d’opportunités pour le pays. Mais ces opportunités bénéficieront-elles réellement à la population, au développement du pays, aux intérêts à long terme du peuple ? La réponse dépend des actions de chacun d’entre nous. Même avec un régime plein de bonnes volontés, ces objectifs seraient difficile à atteindre ; alors que dire dans le cas d’un régime dictatorial et corrompu comme le régime communiste vietnamien ? L’avenir de la nation dans une économie mondialisée est jonché d’incertitudes et de difficultés. C’est seulement avec un régime démocratique, qui mettra les intérêts de la population et du pays au dessus de tout, que l’on peut espérer limiter le prix que paieront les prochaines générations de Vietnamiens à cause des erreurs de leurs aînés.

Le parti Viêt Tân propose solennellement aux compatriotes de l’intérieur et de l’étranger, aux organisations, aux mouvements qui partagent cette analyse, de se mobiliser et d’agir concrètement pour atteindre l’objectif final : mettre un terme à la dictature communiste et rénover notre Viêt Nam bien aimé.

Le 10 Décembre 2006
Parti pour la Réforme du Viêt Nam.

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