Le bilan du sommet de l’APEC au Viêt Nam

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5ème bulletin d’informations en marge du sommet de l’APEC

Le Viêt Nam vient de changer, en quelques mois, C’est manifeste, de Hà Nôi à Sài Gòn, et la tenue récente du sommet de l’APEC en a administré une preuve supplémentaire. En effet, le pouvoir vietnamien s’est montré moins préoccupé de déjouer un éventuel complot terroriste qui serait venu de l’extérieur que de bâillonner les 80 millions de vietnamiens de l’intérieur.

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Maintient de l’ordre… ou bien crainte des manifestations ?

Depuis plusieurs mois déjà, les policiers avaient utilisé d’innombrables moyens pour « résoudre » les problèmes de la rue, autrement dit chasser des lieux publics les personnes injustement traitées (dépossédées de leurs terres, NDLR), les enfants errants, les sans domicile fixe, etc. Durant la semaine de l’APEC, la police redoubla de zèle en cherchant activement tous ceux qui risquaient de protester contre l’état communiste devant les délégations étrangères, notamment ceux qui voulaient manifester le matin du dimanche 19 novembre devant le siège n°2 du gouvernement, rue Le Duan, à Sài Gòn.

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Des policiers devant le domicile du Dr Pham Hong Son (Photo : ykien.net)

Un grand nombre de policiers de différentes unités avaient été mobilisés pour monter la garde devant les domiciles des militants démocrates, ceux qui osent dire la vérité derrière la toile de peinture que le régime s’efforce de montrer au monde. La plupart des domiciles étaient gardés par au moins une vingtaine de policiers. Devant certaines maisons, on comptait jusqu’à 50 membres de la sûreté publique formant blocus à plusieurs niveaux, le dernier se situant juste devant les portes d’entrée de ces maisons. Mais comme l’intimidation, les menaces, voire la violence policière ne suffisent pas toujours à décourager les militants, ni le docteur Pham Hong Son, ni l’avocate Le Thi Cong Nhan, les policiers en vinrent à cadenasser les grilles d’entrée de leurs domiciles.

Autour des domiciles des militants, s’hérissaient des panneaux écrits en anglais portant des inscriptions telles que « Pas de photos », « Zone interdite », « Interdiction de traverser », etc.

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Pas de photos ! Pas d’étrangers !

Ce signe d’affolement du pouvoir, qui en vient à enfreindre la loi sur la sûreté publique, a attiré l’attention des médias étrangers. De nombreux reporters ont cherché à interviewer les militants pour en savoir davantage sur le mouvement démocratique au Viêt Nam. Débordant les barrières dérisoires installées par les autorités, plusieurs militants réussirent à témoigner courageusement devant les médias étrangers, dénonçant les violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées par la dictature communiste actuelle. Le plus marquant resta la conférence de presse téléphonique tenue à Sài Gòn entre certains militants et les reporters étrangers.

Sur ce point, on peut conclure que la sûreté publique communiste a échoué dans son objectif de bâillonner les 80 millions de vietnamiens durant la semaine du sommet de l’APEC. De plus, les événements de la semaine dernière marquent une grande réussite des forces démocratiques à l’intérieur et à l’extérieur du pays, tant sur le plan psychologique que sur le plan technique.

Sur cette base, la lutte pour la liberté, la démocratie, le pluralisme et les droits de l’homme du peuple vietnamien gagnera certainement en puissance dans les jours à venir. Dans les heures les plus sombres, qui vont continuer après le sommet de l’APEC, le soutien inestimable et sans faille des mouvements démocratiques vietnamiens à l’étranger constitue une source d’énergie inépuisable pour les militants démocrates de l’intérieur.

Trần Ngọc Hà
Reporter du magazine électronique Canh Tân
http://canhtan.blogspot.com/
En reportage depuis le Viêt Nam

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