Le Chef d’État vietnamien recevra aux USA une bordée de blâmes

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par P. Parameswaran Dimanche 17 Juin

On s’attend à ce que le président du Viêt Nam Nguyen Minh Triet obtienne une bordée de reproches sur les droits de l’homme quand il effectuera sa première visite aux États-Unis, cette semaine, en dépit de la libération de dernière minute de deux militants emprisonnés.

Des officiels indiquent que ces reproches devraient être relayés par l’administration du président George W. Bush ainsi que par des leaders du parti Démocrate, pendant son voyage du 18 au 23 juin.

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Les dissidents Nguyen Vu Binh et Le Quoc Quan

Quelques groupes ont considéré le pardon accordé la semaine dernière par le dirigeant vietnamien à Nguyen Vu Binh, 39 ans, journaliste et militant pro-démocratie, et la libération en fin de semaine de l’avocat pro-démocratie Le Quoc Quan, 36 ans, comme des gestes de bonne volonté avant la visite historique.

Un officiel du Département d’État déclare à l’AFP : « Nous laissons le soin au gouvernement du Viêt Nam d’expliquer les raisons de ses décisions. Nous avons soulevé des problèmes, nous continuerons à soulever des problèmes et nous soulevons souvent des questions relatives aux droits de l’homme au plus haut niveau du gouvernement vietnamien ».

L’officiel ajoute, sous couvert de l’anonymat : « Évidemment, nous nous réjouissons de cela [la libération] et nous continuons à inviter le gouvernement du Viêt Nam à libérer tous ceux qui sont actuellement détenus en raison de l’expression pacifique de leurs vues politiques.

Le président Triet devrait arriver à New York et rencontrer Bush vendredi à la Maison Blanche lors d’une visite jugée des deux côtés comme scellant les liens diplomatiques et économiques entre les ex-ennemis.

Les groupes pro-démocratie vietnamo-américains prévoient de grandes manifestations de protestation en dehors de la Maison Blanche, quand les deux chefs se réuniront.

Les relations bilatérales se sont dégradées cette année lorsque le Viêt Nam a relancé la répression des militants pro-démocratie et des dissidents, après avoir obtenu en janvier l’entrée dans l’Organisation Mondiale du Commerce.

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Ed Royce

Cette adhésion au commerce mondial a précédé l’approbation donnée par le Congrès des USA à l’administration Bush pour normaliser les liens commerciaux avec l’état asiatique du Sud-est en croissance rapide, à condition que les droits de l’homme soient placés sous surveillance continue.

On avait garanti au congrès que le Vietnam était déterminé à améliorer son bilan sur les droits de l’homme « mais maintenant nous savons que c’est un mensonge complet et il est important de secouer l’administration sur cette question, » déclare Ed Royce, un législateur du parti Républicain de Bush.

Des officiels disent que le gouvernement américain a reçu un déluge de lettres provenant de diverses organisations et critiquant le bilan des droits de l’homme de Hà Nôi, avant la visite de Triet.

Parmi eux, l’organisme de surveillance des droits de l’homme Amnisty International a poussé Bush à « délivrer au gouvernement du Viêt Nam le message ferme et clair que son traitement des citoyens est inacceptable pour les États-Unis, » selon les dires de son directeur des plaidoyers Asie-Pacifique, T. Kumar.

Bush compte exprimer ses soucis à Triet, selon un porte-parole de la Maison Blanche.

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Gordon Johndroe

Afin de souligner ses préoccupations concernant la répression au Viêt Nam, Bush a rencontré quatre Vietnamo-Américains défenseurs de la démocratie, voici deux semaines environ.

« Comme l’économie et la société vietnamiennes se réforment et vont de l’avant, une telle répression des individus pour leurs opinions est anachronique et antagoniste avec le désir du Viêt Nam de prospérer, de se moderniser, et de prendre une part plus importante dans des affaires du monde » déclare le porte-parole de la sécurité nationale Gordon Johndroe.

Mais le président vietnamien, dans une interview donnée aux journaux américains dans la perspective de sa visite, a défendu la répression et a nié que le Viêt Nam fût aucunement contre les droits de l’homme.

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Do Hoang Diem

« Le Viêt Nam a vécu la guerre et comprend bien ce qu’est la perte des droits de l’homme et de la liberté, » a-t-il déclaré au New York Times. « Par conséquent, nous aimons vraiment les droits fondamentaux de l’homme et nous respectons des droits de l’homme. Mais si quiconque viole la loi nous devons le punir. »

Mais Diem H. Do, président de Viêt Tân, un groupe pro-démocratie actif au Viêt Nam, accuse Triet d’essayer de séparer la politique des affaires, consternant un mouvement démocratique et populaire qui prend de l’ampleur.

Il ajoute : « Tant que le gouvernement communiste de Hà Nôi étouffera une dissidence intérieure et pacifique, les dirigeants du régime seront critiqués partout où ils iront à l’étranger, par les Vietnamiens qui ont la liberté de s’exprimer. »

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