Le parti communiste vietnamien augmente régulièrement la pression

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25 octobre 2011

Les dissidents politiques sont confrontés à une répression croissante au fur et à mesure que la position des autorités devient plus ferme envers le mouvement pro-démocratie.

Les autorités vietnamiennes sont peu loquaces quand elles sont sollicitées pour commenter sur le sort des dissidents politiques, qui sont confrontés à une répression croissante sur leurs activités.

Lorsqu’on l’a questionné par courriel au sujet de Nguyen Ngoc Quang et Nguyen Thu Tram, qui ont été forcés de fuir le pays après avoir été interviewés par le Guardian, le ministère des Affaires étrangères a été évasif.

« Aucun individu est arrêté, détenu ou emprisonné pour leur religion, de croyance et d’expression de leurs opinions politiques au Vietnam. Seuls ceux qui violent la loi sont traitées conformément à la loi », a déclaré Luong Thanh Nghi, un porte-parole.

Pourtant, les événements au Vietnam suggèrent le contraire. Depuis le congrès du Parti communiste en Janvier, les autorités ont régulièrement augmenté la pression sur les dissidents.

Quinze militants religieux ont été emprisonnés depuis le 30 Juillet. Dr Cu Huy Ha Vu, un avocat populaire et respecté avec de profonds liens familiaux avec le parti communiste, a été condamné à sept ans d’emprisonnement en avril, provoquant le choc et l’indignation d’une grande partie de l’opinion vietnamienne.

La situation générale des droits n’est pas beaucoup mieux : en septembre, Human Rights Watch a publié un rapport détaillant un vaste système de travail forcé et de torture dans les centres de désintoxication du pays.

La situation est peu susceptible de changer de si tôt.

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Le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung (gauche), le président Truong Tan Sang, et le Secrétaire Général du Parti Communiste Nguyen Phu Trong. Photographe : Hoang Dinh Nam/AFP/Getty Images

Le nouveau Premier ministre Nguyen Tan Dung, qui a été sélectionné pour le poste au congrès du parti en Janvier, n’est décidément pas un réformateur, dit Carlyle Thayer, expert du Vietnam à l’Australian Defence Force Academy.

Le parti est dominé par les factions conservatrices, et « il n’est pas dans l’intérêt de n’importe quelle faction d’être tendre avec la dissidence », déclare Thayer. Les inquiétudes au sujet du printemps arabe et une éventuelle révolution de « jasmin » en Chine ont poussé les dirigeants vers encore plus paranoïa, eux qui l’étaient déjà profondément.

Alors que la situation des droits de l’homme au Vietnam s’aggrave, l’Inde et les Etats-Unis tentent de tisser des liens plus étroits avec le gouvernement vietnamien.

Pour différentes raisons stratégiques, les deux pays ont augmenté leur coopération militaire avec le Vietnam et l’a publiquement soutenu dans des litiges territoriaux avec la Chine dans la mer de Chine du Sud, riches en ressources.

Mais aucun de ces pays – les deux plus grandes démocraties du monde – n’a jugé bon de faire pression de manière déterminée et cohérente sur le Vietnam à propos de son bilan des droits de l’homme.

Avec des militants comme Nguyen Thu Tram et Nguyen Ngoc Quang, en exil ou en prison, et des journalistes étrangers empêchés d’enquêter sur des questions sensibles à l’intérieur du pays, le monde extérieur aura plus de difficulté de savoir exactement ce qui se passe à l’intérieur du Vietnam.

Et il sera d’autant plus difficile de savoir jusqu’où les autorités vietnamiennes sont prêtes à aller pour réduire au silence le mouvement pro-démocratie, tenace mais de plus en plus assiégé.

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