Le procès des huit fidèles inculpés de la paroisse de Thai Ha aura lieu le 5 décembre prochain

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Le procès des huit fidèles inculpés de la paroisse de Thai Ha aura lieu le 5 décembre 2008. La nouvelle a été communiquée, le 22 novembre dernier, par le Tribunal populaire de l’arrondissement de Dông Da (Hanoi) à Me Lê Trân Luât, chargé de leur défense. Le lendemain, la paroisse a diffusé l’information dans un communiqué adressé aux fidèles « et à tous les amis de la justice ». Le communiqué énumère ensuite les huit inculpés en précisant la nature de la faute qui leur est reprochée. La même inculpation est retenue pour chacun des fidèles : « Destruction de biens et troubles à l’ordre public ».

Dans le groupe des accusés, on compte quatre femmes : l’une d’entre elles a plus de 60 ans, deux autres ont dépassé la cinquantaine, la plus jeune a 46 ans. Trois des inculpés masculins sont aussi d’un âge respectable, de 50 à plus de 60 ans. Le plus jeune n’a que 21 ans. Quatre des accusés appartiennent à la paroisse de Thai Ha ; deux autres à d’autres paroisses de Hanoi. Deux des inculpés viennent d’autres diocèses du nord (Hung Hoa et Bac Ninh). Les responsables de la paroisse se déclarent convaincus que ces fidèles sont injustement inculpés et qu’ils n’ont rien commis d’illégal. Tout sera mis en œuvre pour défendre leur honneur et leur faire recouvrer la liberté. Enfin, le communiqué recommande de prier en communion avec ces huit victimes « qui souffrent pour la justice et la vérité ».

Les faits précis reprochés aux huit inculpés remontent au 15 août dernier. Les paroissiens de Thai Ha, qui, depuis le mois de janvier 2008, organisaient des veillées de prière quotidiennes devant un terrain accaparé par le gouvernement et donné à des entreprises, franchissent, ce jour-là, la clôture en déplaçant quelques pierres. Ils installent alors un sanctuaire marial sur le terrain revendiqué. C’est là que se tiendront les « assemblées de prière pour la justice » jusqu’au 25 septembre, jour où les pouvoirs publics investiront les lieux pour les transformer en jardin public.

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Le 27 août, la police avait lancé des poursuites judiciaires contre des fidèles de la paroisse. Après l’arrestation de quatre d’entre eux, le lendemain, quelque 500 catholiques rassemblés devant le siège de la police, pour réclamer leur libération, avaient été dispersés avec une grande brutalité. Le 10 septembre, le journal Dân Tri annonçait l’interpellation de quatre nouveaux fidèles. Les quatre premiers interpellés avaient été accusés de destruction de biens et troubles à l’ordre public. Plus tard, l’enquête de police, devant la minceur des preuves de ce délit, abandonna ce premier chef d’accusation pour ne retenir que les troubles à l’ordre public. Les quatre fidèles arrêtés plus tard étaient eux aussi accusés de « troubles à l’ordre public ». C’est aussi le seul délit retenu dans l’acte d’accusation présenté au Tribunal populaire de Dông Da par le parquet, le 24 octobre dernier (1). Or, le 28 octobre suivant, sans doute après intervention politique, le tribunal renvoyait le dossier au parquet, alléguant que l’acte d’accusation avait omis de mentionner un délit et proposant que l’on rajoute le délit de « destruction de biens ». C’est finalement sous ce double chef d’accusation que les fidèles de Thai Ha comparaîtront devant le Tribunal populaire.

(1) Voir EDA 495.

Eglises d’Asie, 24 novembre 2008

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