L’état de santé de Nguyen Vu Binh se dégrade rapidement

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L’état de santé de Nguyen Vu Binh
se dégrade rapidement ;
RSF demande l’amnistie du cyberdissident

Le 19 janvier 2007

**Mise à jour d’alertes de l’IFEX du 10 octobre, 27 septembre et 29 juin 2006, 22 septembre 2005, 31, 21 et 6 mai 2004, entre autres**

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Nguyen Vu Binh a été arrêté le 25 septembre 2002 et condamné, le 31 décembre 2003, à sept ans de prison et trois ans de résidence surveillée.

(RSF/IFEX) – Dans une lettre datée du 17 janvier 2007, Reporters sans frontières a demandé au président vietnamien, Nguyen Minh Triet, d’inclure Nguyen Vu Binh dans la liste des prisonniers qui seront amnistiés à l’occasion du nouvel an lunaire, le 17 février. L’organisation attire particulièrement l’attention du chef de l’Etat sur l’état de santé du cyberdissident, qui s’est rapidement dégradé ces derniers mois.

“Il nous semble qu’il est temps de faire preuve de clémence envers cet homme, qui a déjà passé plus de quatre ans en prison et dont le seul crime est de s’être exprimé librement sur Internet,” a estimé l’organisation dans son courrier.

“Nous souhaiterions également attirer votre attention sur le mauvais état de santé du cyberdissident. Détenu dans une cellule exiguë au camp de Nam Ha avec des prisonniers de droit commun, il souffre, depuis novembre 2006, d’hypertension artérielle sévère et de troubles digestifs. Son état s’aggrave de jour en jour. Malgré les multiples demandes de sa femme, il n’a jamais été examiné par un médecin et il n’a bénéficié d’aucun traitement médical adéquat. Nous craignons aujourd’hui pour sa vie. Son cas est très semblable à ceux de Le Chi Quang et Pham Hong Son, que vous avez accepté d’amnistier en raison de leur état de santé.

Nous tenons à vous rappeler que le Viêt-nam a rendu public, en 2005, un livre blanc sur les droits de l’homme, dans lequel il s’engageait à respecter la liberté d’expression et à promouvoir une utilisation libre d’Internet. Relâcher Nguyen Vu Binh, emprisonné depuis quatre ans pour quelques articles publiés sur le Net, montrerait que ces déclarations sont suivies d’effets.”

RAPPEL DES FAITS :
Nguyen Vu Binh, ancien journaliste d’une publication officielle du Parti communiste vietnamien, “Tap Chi Cong San” (“Les revues communistes”), a été arrêté le 25 septembre 2002 et condamné, le 31 décembre 2003, à sept ans de prison et trois ans de résidence surveillée.

Le cyberdissident a été accusé d’avoir entretenu des relations avec des “dissidents subversifs”, comme Le Chi Quang et Pham Hong Son. Il aurait ensuite reçu, de la part “d’une organisation réactionnaire basée à l’étranger”, la somme de 4,5 millions de dongs vietnamiens (environ 230 euros). Les autorités lui ont également reproché sa participation à une association de lutte contre la corruption ainsi que sa demande, faite en 2000, de créer un parti libéral démocratique. Enfin, Nguyen Vu Binh a été condamné pour avoir publié sur Internet des textes dont le contenu présentait un “caractère réactionnaire”, notamment un essai intitulé “Réflexion sur les accords frontaliers sino-vietnamiens”, dans lequel il critiquait un traité conclu entre la Chine et le Viêt-nam en 1999.

En prison, il refuse toujours de rédiger on “autocritique”, c’est-à-dire un texte dans lequel il reconnaîtrait sa culpabilité et ferait allégeance au parti communiste vietnamien.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Vincent Brossel, RSF, 5, rue Geoffroy Marie, Paris 75009, France
tél : +33 1 44 83 84 70
téléc : +33 1 45 23 11 51
Courrier électronique : asie@rsf.org
Internet : http://www.rsf.org

RSF est responsable de toute information contenue dans cette mise à jour. En citant cette information, prière de bien vouloir l’attribuer à RSF.


Lire la biographie de Nguyen Vu Binh

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