Lettre de la Ville de Geneve aux autorités vietnamiennes

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Ville de Genève

Monsieur l’ambassadeur
De la République démocratique
Du Vietnam

Genève, le 30 septembre 2007

Concerne : arrestation de militants démocrates au Vietnam

Monsieur l’ambassadeur,

Je viens d’apprendre que six personnes ont été arrêtées ces derniers jours à Ho Chi Minh Ville et sont actuellement détenues par les services de police de votre pays. Ces personnes, dont les noms suivent, sont des Vietnamiens et des ressortissants étrangers, dont notamment une journaliste française très connue et respectée à Genève, Madame Nguyen Van. J’ai été informé du fait que ces personnes étaient réunies en un lieu privé et ne faisaient que débattre d’actions pacifiques pour promouvoir la démocratie lorsqu’elles ont été arrêtées. Il s’agit des personnes suivantes :

1. Dr Nguyen, Quoc Quan, citoyen américain ;
2. Mme Nguyen, Thi Thanh Van, journaliste, citoyenne française ;
3. M. Truong, (Leon) Van Ba, citoyen américain ;
4. M. Nguyen, The Vu, citoyen vietnamien ;
5. M. Nguyen, Viet Trung, citoyen vietnamien ;
6. M. Khunmi, Somsak, citoyen thaïlandais.

Il va de soi que de se réunir, de mener des discussions sur la démocratie et de recevoir la visite de journalistes ne devraient pas constituer un délit dans un pays qui a approuvé la Déclaration universelle des droits de l’homme et signé les Conventions y relatives, comme c’est le cas du Vietnam.

La liberté de croyance, de réunion et de presse nous paraît mériter le plus grand respect, et nous serions extrêmement étonnés que vos Autorités n’aient pas à cœur de libérer sans délai ni condition ces personnes arrêtées sans raison légale apparente.

Au vu des excellentes relations qu’entretiennent nos deux pays, et singulièrement des liens d’amitié entre les villes de Ho Chi Minh et de Genève, je vous prie donc de bien vouloir transmettre aux Autorités compétentes ma préoccupation et celle des membres du Conseil administratif de la ville de Genève, et notre souhait de voir ces militants démocrates remis en liberté de façon immédiate.

Veuillez croire, Monsieur l’Ambassadeur, à l’expression de sentiments les meilleurs.

Manuel TORNARE


PDF - 49 ko

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