Lettre ouverte de la journaliste Nguyen Thi Thanh Van et de M. Truong Van Ba

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Le 15 mars 2008

A l’attention de :

- les élus des pays libres

- les organisations de défense des droits de l’homme

- les médias vietnamiens et internationaux

- les Vietnamiens de tous horizons

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Le 17 mars prochain marquera les 4 mois des événements du 17 novembre 2007, où nous, Nguyen Thi Thanh Van et Truong Van Ba, ainsi que nos amis Nguyen Quoc Quan, Somsak Khunmi, Nguyen The Vu et Nguyen Viet Trung avons été arrêtés alors que nous nous apprêtions à promouvoir l’esprit et les méthodes de la lutte non violente afin d’apporter la démocratie au Vietnam.

Grâce à une prompte et forte pression simultanée des vietnamiens du monde entier, des organisations de défense des droits de l’homme et de nombreux élus, notamment en France et aux États-Unis, nous avons recouvré la liberté après un peu plus de 20 jours de détention dans les geôles communistes vietnamiennes.

Dans les premiers temps, décontenancées par la réaction déterminée des opinions publiques, les autorités vietnamiennes ont fabriqué de fausses preuves accusant le couple Le Van Phan et Nguyen Thi Thinh d’avoir introduit une arme au Vietnam sur les ordres du parti Viet Tan. La supercherie a tourné court et le régime communiste a été obligé de nous libérer, ainsi que le couple faussement accusé, plus tôt que prévu afin de diminuer la pression internationale.

Ces libérations sont des concessions que le Parti Communiste Vietnamien n’aurait jamais faites s’il n’y avait pas été obligé. En ce qui concerne les quatre personnes encore détenues, les autorités ont exercé depuis trois mois un intense harcèlement psychologique sur leurs familles. Les proches des frères Vu et Trung ont été régulièrement convoqués pour des interrogatoires et on leur a interdit de rencontrer des étrangers. Les épouses des citoyens étrangers Somsak Khunmi (thaïlandais) et Nguyen Quoc Quan (américain) se sont vues refuser l’entrée au Vietnam pour rendre visite à leur époux en prison.

Depuis notre retour en terre de liberté, en compagnie des familles de nos amis, nous n’avons de cesse d’œuvrer pour la libération des personnes encore emprisonnées. Plus de 50 députés et sénateurs américains, australiens, français, suisses, et norvégiens, ainsi que le Comité de Protection des Journalistes (CPJ) ont écrit aux autorités vietnamiennes pour demander la libération des personnes restantes. Plus récemment, le député norvégien Peter Gitmark s’est rendu au Vietnam pour rencontrer les familles des frères Vu et Trung, leur apportant un grand soutien moral. Près de quatre mois après leur arrestation, le régime vietnamien n’a toujours pas fait connaître le chef d’accusation retenu contre ces quatre militants pour la démocratie.

Sur le plan légal, étant donné que les six personnes arrêtés l’ont été pour les mêmes activités, et que deux d’entre elles ont été libérées sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles, alors les quatre personnes restantes doivent aussi être libérées.

Par conséquent, nous écrivons cette lettre aujourd’hui pour vous demander de continuer de maintenir la pression sur les autorités vietnamiennes, pour qu’elles rendent inconditionnellement et le plus rapidement possible leur liberté à Nguyen Quoc Quan, Somsak Khunmi, Nguyen The Vu et Nguyen Viet Trung. Depuis la fin 2007, le Vietnam siège au Conseil de Sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent. Si le Vietnam veut prouverqu’il mérite ce statut, il ne doit plus violer ouvertement les droits de l’homme comme il le fait actuellement.

Nous demandons instamment aux Vietnamiens expatriés dans le monde d’écrire pour demander à leurs représentants nationaux de poursuivre leur intervention sur les aspects humanitaire et légal, comme ils l’ont fait récemment pour nous deux. Votre implication soulignera la préoccupation et le soutien de la communauté vietnamienne d’outre mer aux personnes qui militent activement pour la démocratie au Vietnam.

Nous vous remercions sincèrement et espérons que vous réserverez à notre lettre un accueil favorable et actif.

Nous vous joignons en annexe un certain nombre de lettres d’intervention de la classe politique internationale et du CPJ demandant la libération de nos amis.

Cordialement,

Nguyen Thi Thanh Van (France)
Truong Van Ba (États-Unis)

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