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Communiqué de presse du 6 avril 2010
La romancière et militante vietnamienne pour la démocratie Tran Khai Thanh Thuy sera jugée en appel le 16 avril prochain à Hanoi. En première instance, le gouvernement vietnamien avait condamné Thuy à trois ans et demi de prison en représailles à ses activités politiques pacifiques et pour ses écrits sur internet. Son mari, Do Ba Tan, qui a été condamné à une peine d’assignation à résidence, a également fait appel.
Thuy – membre honoraire du PEN anglais et lauréate du prestigieux prix Hellman-Hammett de Human Right Watch – voulait assister aux procès d’autres militants de la démocratie le 8 octobre 2009. Elle a été arrêtée par la police et reconduite de force à son domicile. Plus tard, selon des témoins oculaires, des voyous ont attaqué Thuy et son mari à leur domicile dans la nuit du 8 octobre.
Dans une manœuvre digne des temps staliniens, le couple a été accusé d’agression physique. Les autorités ont publié sur les journaux d’état une image de la prétendue victime de l’agression. Cette photo s’est révélée être un faux. Les blogueurs vietnamiens, analysant les propriétés de la photo, ont révélé qu’elle a été prise en 2005 et alors qu’un horodatage a été ajouté à l’image en utilisant le logiciel Photoshop.
Alors que le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung doit aller à Washington ce mois-ci pour assister à un sommet international, la République Socialiste du Vietnam doit prouver qu’elle respecte les normes internationales en matière des droits de l’homme. Viet Tan encourage les défenseurs des droits de l’homme à plaider pour la libération de Thuy et des autres prisonniers d’opinion vietnamiens.
Le régime de Hanoi doit libérer immédiatement la romancière Tran Khai Thanh Thuy et cesser tout harcèlement contre elle et sa famille.
