L’USCIRF demande la réintégration du Vietnam dans la liste CPC

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La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale demande la réinscription du Vietnam dans la liste des pays particulièrement préoccupants (Countries of Particular Concern – CPC)

24 septembre 2008

Contact : Judith Ingram, directrice de la communication, communications@uscirf.gov

WASHINGTON – Le Vietnam continue à faire preuve d’un mépris inquiétant pour les droits fondamentaux de l’homme, avec la violence policière contre des manifestants pacifiques participants à des veillées devant d’anciennes propriétés détenues par l’Église catholique du Vietnam, l’emprisonnement et l’assignation à résidence de nombreux défenseurs de la liberté religieuse, et la détention au début de ce mois des militants pro-démocratie. Au lieu de libérer l’avocate défenseur des droits de l’homme et de la liberté religieuse Le Thi Cong Nhan, le gouvernement vietnamien lui a offert un exil à l’étranger, ce qu’elle a refusé. La Commission américaine demande au Département d’État de désigner de nouveau le Vietnam parmi les pires pays violant la liberté religieuse et demande la libération inconditionnelle de tous les prisonniers de conscience.

« Trop souvent, au Vietnam, les personnes qui expriment pacifiquement leurs vues sur la liberté religieuse et les droits de l’homme – et les libertés nécessaires pour les protéger – sont emprisonnées, arrêtées ou intimidées », déclare le président de la Commission Felice D. Gaer. « En tant que membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, le Vietnam devrait respecter entièrement les droits de l’homme et ne pas voir les actions pacifiques pour faire avancer la liberté religieuse comme une menace à sa sécurité. »

Les catholiques de Hanoi ont tenu des veillées de prière continuellement depuis décembre devant les propriétés de l’Eglise catholique pour demander leur restitution. Les biens de l’Eglise ont été saisis par le gouvernement communiste dans le milieu des années 1950. Bien que des brefs affrontements avec la police aient interrompu les autres veillées pacifiques dans certaines anciennes propriétés catholiques depuis ces trois dernières semaines, les rapports indiquent que les policiers ont arrêté au moins huit manifestants sur le terrain d’un ancien monastère de l’ordre des Rédemptoristes. Outre les arrestations, le personnel de sécurité a utilisé des matraques pour disperser une veillée silencieuse destinée à demander la libération des personnes arrêtées. Des témoins oculaires indiquent qu’au moins 12 autres personnes ont été brièvement détenues à la suite de la veillée devant un commissariat de police et un prêtre a subi de graves blessures. La Commission a reçu de nouvelles informations inquiétantes selon lesquelles le gouvernement vietnamien a accusé Mgr Joseph Ngo Quang Kiet d’incitation aux protestations et menacé d’« actions extrêmes » pour mettre fin aux veillées pacifiques. Malgré ces mises en garde, les foules continuent de se rassembler.

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Le Thi Cong Nhan est parmi les prisonniers de conscience que la Commission sur la liberté religieuse a rencontrée au cours de sa visite au Vietnam à la fin de l’année dernière. Des dizaines de ces prisonniers ont été mis derrière les barreaux au Vietnam pour des raisons liées à leur exercice ou à la défense de la liberté de religion ou de leurs convictions, y compris, par exemple, appelant à des réformes juridiques pour faire progresser la liberté religieuse ou en organisant des protestations contre les restrictions de la liberté religieuse. Le Thi Cong Nhan a été arrêtée en même temps que le Père Nguyen Van Ly et l’avocat Nguyen Van Dai en mars 2007, dans le cadre de la plus grande répression à l’égard de la démocratie, la liberté d’expression, la liberté religieuse, et les défenseurs des droits humains menée par le gouvernement vietnamien.

« Il est scandaleux que Le Thi Cong Nhan ait été arrêtée la première, et qu’elle ne soit pas encore libérée », dit Gaer. « Elle et tous les prisonniers de conscience au Vietnam doivent être libérés immédiatement, sans conditions, et sans la suite de la peine d’assignation à résidence que les autorités vietnamiennes utilisent fréquemment pour restreindre la liberté des défenseurs des droits de l’homme. »

La Commission a récemment publié sa Policy Focus Vietnam, évaluant les conditions de la liberté religieuse au Vietnam. Après un voyage au Vietnam, la Commission a conclu que si des progrès ont été accomplis dans certains domaines, les améliorations ne s’étendent pas à toutes les communautés religieuses, les provinces ou les minorités ethniques. En outre, les lois émises au niveau national n’ont pas été pleinement mises en œuvre ou ont été ignorées au niveau local, et il continue d’avoir trop nombreux d’abus et de restriction sur la liberté religieuse vécue par diverses communautés religieuses, y compris contre ceux qui prônent pacifiquement la liberté religieuse. Ces graves violations démontrent que le gouvernement du Vietnam a échoué à l’épreuve du respect de la liberté religieuse de ses obligations en vertu des instruments internationaux. En conséquence, la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale ne partage pas avec le Département d’État américain la décision de retirer le Vietnam de sa liste des « pays particulièrement préoccupants », en 2006, et son évaluation relève que le Viêt-Nam « remplit les conditions » pour être ajouté à cette liste de pires pays violant la liberté religieuse. Néanmoins, la Commission félicite le Bureau international de la liberté religieuse du Département d’État pour ses efforts soutenus pour mettre fin aux violations de la liberté religieuse au Vietnam. Il demande en outre instamment le gouvernement des États-Unis d’exiger le gouvernement vietnamien de libérer immédiatement et sans condition Le Thi Cong Nhan et d’autres défenseurs des droits de l’homme emprisonnés ou assignés à résidence, d’autoriser l’Église catholique et d’autres organismes religieux de fonctionner librement, et permettre la liberté d’expression, notamment la droit de manifester pacifiquement.

La Commission demande que le Vietnam soit de nouveau désigné comme l’un des pires pays au monde auteurs des violations de la liberté religieuse pour ses systématiques et flagrantes violations de la liberté de religion et d’autres droits de l’homme.

La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a été créée par l’International Religious Freedom Act de 1998 pour surveiller l’état de la liberté de pensée, de conscience et de religion ou de conviction à l’étranger, tels que définis dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et autres instruments internationaux connexes, et à donner des recommandations indépendantes au Président, au Secrétaire d’État, et au Congrès. Visitez notre site Web à : www.uscirf.gov.

http://www.uscirf.gov/index.php?option=com_content&task=view&id=2278&Itemid=1

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