Pham Minh Hoang : 10 ONG internationales appellent à sa libération

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4 octobre 2011

Quatorze mois après son arrestation, dix organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme et de la liberté sur internet co-signent une lettre demandant la libération du blogueur et défenseur des droits de l’homme Pham Minh Hoang. La lettre datée du 4 octobre est envoyée au Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung, copie le Ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.

La France et l’Union Européenne ont vivement dénoncé la condamnation 3 ans de prison suivis de 3 ans d’assignation à résidence du citoyen franco-vietnamien et professeur de mathématiques Pham Minh Hoang le 1O août 2011 dernier.


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4 octobre 2011

Nguyen Tan Dung
République socialiste du Vietnam
Bureau de l’Etat
1 Bach Thao
Hanoi, Vietnam

CC :
Alain Juppé
Ministère français des Affaires étrangères

Ministère des Affaires étrangères
37, Quai d’Orsay
75351 Paris
France

Monsieur le Premier ministre Nguyen Tan Dung,

Nous, organisations internationales pour la liberté numérique et des droits de l’homme, appelons le gouvernement du Vietnam à libérer le blogueur, défenseur des droits humains, et conférencier Pham Minh Hoang.

M. Hoang, citoyen avec la double nationalité française vietnamienne a été condamné le 10 août à trois ans de prison et trois ans supplémentaires de résidence surveillée, est un blogueur bien connu dont les articles sur l’éducation, l’environnement et la souveraineté vietnamienne à l’égard de la Chine ont été largement lu. Il est également maître de conférences en mathématiques appliquées à l’Institut Polytechnique de HCM-Ville. Il a milité contre l’extraction de la bauxite par les entreprises chinoises, et participé à des conférences sur la souveraineté du Vietnam sur les îles Paracel et Spratly. M. Hoang a travaillé sans relâche pour promouvoir les droits humains et encourager la participation civique parmi ses élèves et leurs pairs.

Au procès de M. Hoang, le juge Vu Phi Long a jugé que ses écrits avaient « noirci l’image du pays » et qu’ils « visaient le renversement du gouvernement populaire. » M. Hoang, au contraire, a affirmé qu’il a exercé sa liberté de parole et n’avait pas le sentiment d’avoir commis le moindre crime.

Nous tenons à rappeler au gouvernement du Vietnam que les activités sur internet de M. Hoang, ainsi que son activisme, sont garanties par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration des Nations Unies sur les Défenseurs des Droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont le Vietnam est partie, ainsi que par les articles 35, 50, 53 et 69 de la Constitution vietnamienne.

Nous appelons les autorités vietnamiennes à reconnaître le droit de libre expression à M. Hoang, de lever toutes les accusations ou condamnations liées à ces activités protégées, et-avec la levée des charges, d’assurer sa libération.

Signés,

ACAT-France (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture – France)
ARTICLE 19
Committee of Concerned Scientists
Committee to Protect Journalists
Electronic Frontier Foundation
Front Line Defenders
Index on Censorship
PEN International
Reporters sans frontières
Scholars at Risk

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