Trois priorités pour soutenir l’élan du mouvement démocratique

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D’ici la fin 2006, Hà Nôi doit atteindre 3 objectifs. D’abord, que les États-Unis accordent au Viêt Nam le Statut Commercial Normal et Permanent (PNTR en anglais) dans les échanges commerciaux. Ce statut permettrait à Hà Nôi une ouverture vers le deuxième objectif : devenir membre de l’Organisation Mondiale du Commerce. Enfin, dernier objectif, la réussite du Sommet de l’APEC à la fin Novembre 2006, organisé au Viêt Nam. Par conséquent, d’ici la fin 2006, Hà Nôi ne peut se permettre le moindre incident qui pourrait nuire à l’atteinte de ces objectifs. C’est pourquoi les militants de la démocratie n’ont de cesse de lancer des actions audacieuses, car une fois qu’Hà Nôi aura atteint ses objectifs, le blocage politique actuel pourrait devenir insurmontable.

Parmi les avancées audacieuses à l’initiative des démocrates, il faut citer la création de journaux et publications, tels que le bimensuel Liberté d’expression (Tu Do Ngon Luan) du centre du Viêt Nam et le bulletin Liberté démocratique, créé à Hà Nôi. Le Bloc 8406 a lancé coup sur coup plusieurs documents importants comme les Étapes de la démocratisation du Viêt Nam en 4 phases et 8 pas et l’appel pour la constitution d’une « Alliance du Peuple ». Au même moment vient d’apparaître officiellement un nouveau parti politique, le Parti pour le Progrès du Viêt Nam (Dang Thang Tien Viêt Nam), dont le siège se situe à Hue. Autre apparition marquante, celle du Groupe de la Jeunesse Démocratique du Viêt Nam (Nhom Thanh Nien Dan Chu Son Ha).

Ces initiatives sont représentatives de beaucoup d’autres. La lutte pour la démocratie au Viêt Nam est en train de prendre un tournant important. Hà Nôi y manifeste son incapacité à maîtriser la situation par des mesures cohérentes. Néanmoins, gardons-nous d’en déduire que Hà Nôi restera passive.

Récemment, les autorités de Hà Nôi ont libéré M. Pham Hong Son, M. Ha Van Bay et, d’après une certaine source, M. Nguyen Vu Binh serait libéré prochainement. En prenant ces décisions, Hà Nôi a voulu blanchir son dossier des droits de l’homme, évoqué par les États-Unis et les pays européens, pour que le Congrès Américain accorde le statut PNTR. Parallèlement, la montée démocratique s’est fortement développée, avec la participation active des vietnamiens du pays, spécialement les jeunes. Le régime autoritaire se retrouve face à une alternative inconfortable : l’option répression pourrait faire réagir l’opinion publique internationale ; l’option libérale pourrait laisser s’emballer l’ardeur démocratique. C’est pourquoi la répression de Hà Nôi est très mesurée, juste suffisante pour sonder la réaction de l’opinion internationale et, en même temps, empêcher l’accélération du mouvement démocratique. Les autorités communistes arrêtent quelques personnes puis les relâchent après quelques jours. Puis, elles augmentent le nombres d’arrestations, surtout parmi les jeunes militants inconnus de l’opinion internationale. C’est une mesure radicale, « coupant l’herbe à la racine », pour éliminer le développement du mouvement démocratique. Si l’opinion internationale ne se préoccupe pas des persécutions ni des objectifs diplomatiques et économiques, Hà Nôi sera plus dure et une répression impitoyable sera inévitable, après le Sommet de l’APEC.

Aujourd’hui, face à ces perspectives, les vietnamiens d’outre-mer ne doivent pas attendre les ripostes de Hà Nôi pour réagir, car il serait trop tard. Le mouvement démocratique aurait subi bien des dommages. Actuellement, les défenseurs de la démocratie résidant au Viêt Nam endurent des brimades voire des persécutions grandissantes et des actes terroristes décidés par le régime dictatorial. C’est la cas, notamment, de plusieurs membres du Bloc 8406 et de militants de la démocratie, victimes aujourd’hui de mesures lâches et sauvages destinées à les décourager. C’est donc aujourd’hui que les vietnamiens d’outre-mer doivent prouver leur solidarité avec ceux qui luttent pour la démocratie au Viêt Nam.

La première action urgente consiste à lancer une grande mobilisation d’ici fin 2006, pour dénoncer les manigances du régime communiste vietnamien et pour mobiliser au maximum l’opinion publique ainsi que le monde politique international. Ce soutien protégera les militants de la démocratie et modérera la répression.

La seconde action consiste à unir nos forces et intensifier au maximum notre soutien moral et matériel en faveur de ces militants, en faveur du mouvement démocratique afin qu’il poursuive son développement. Ce développement se concrétise par des rassemblements politiques de plus en plus fréquents au Viêt Nam, ainsi que par la diffusion large de journaux d’opposition, dans tout le pays. Lorsque Hà Nôi voudra étouffer ce mouvement, celui-ci saura résister, grâce au soutien fort des vietnamiens et de l’opinion internationale. Dès lors, le PCV n’osera plus la répression. Cette statégie d’avancée démocratique est donc la meilleure pour forcer Hà Nôi à reculer.

Rappelons enfin l’action de fond, la finalité de notre engagement politique : aider les vietnamiens dans leur ambition d’une vie meilleure, d’une société juste. Car c’est bien pour ces deux raisons que les paysans et les ouvriers intensifient leurs luttes contre le régime actuel : pour demander le respect de leurs droits sociaux et pour la justice. Si toutes les luttes se rejoignent, lutte pour la démocratie, défense des droits de l’homme et lutte sociale, c’est le peuple tout entier qui exigera un changement immédiat et réel. La clé ouvrant les portes de la démocratie et du progrès au Viêt Nam est bien là : dans les mains du peuple.

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