Un dissident vietnamien mourant en raison de sa grève de la faim

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6 novembre 2009

Hanoï – Un des neuf dissidents vietnamiens condamnés à la prison au début octobre poursuit sa grève de la faim et semble être mourant, dit sa femme après l’avoir rendu visite. Vu Hung, un professeur de lycée de 43 ans, a été condamné à trois ans de prison et trois ans d’assignation à résidence le 7 octobre pour avoir accroché en août 2008 une banderole sur un pont routier à Hanoi réclamant la démocratie multipartite.

« Il est si faible qu’il ne pouvait pas marcher seul », raconte l’épouse de Hung, Ly Thi Tuyet Mai. « Deux policiers ont dû le porter par les aisselles pour venir me rencontrer. »

Mai a déclaré que Hung n’avait pas mangé et n’avait pas bu que de l’eau depuis sa condamnation, et avait perdu 30 kilos.

Hung demande qu’un procès en appel annule la sentence prononcée contre lui et que les autorités pénitenciaires cessent de le placer dans des cellules avec des criminels de droit commun.

Mai dit que les gardiens de prison en charge de Hung lui ont demandé d’encourager son mari à manger. « Ils m’ont dit que s’il mourrait, les gens qui souffriraient le plus seraient lui-même et sa famille, et non les geôliers, » ajoute Mai. « S’il veut lutter contre le tribunal, il a besoin pour vivre d’abord ».

Hung est actuellement détenu à la prison n° 1 dans le district de Tu Liem, Hanoi, à environ 15 kilomètres du centre ville.

Hung est l’un des neuf dissidents condamnés de deux à six ans de prison dans la deuxième semaine d’octobre pour avoir enfreint l’article 88 du code pénal vietnamien, qui interdit la « diffusion de propagande contre la République socialiste du Vietnam ».

Les procès ont suscité des protestations en provenance de pays étrangers et organisations internationales de défense des droits de l’homme.

Le 12 octobre, Reporters sans frontières déclarait que ces condamnations sont « des violations manifestes de la libre expression ».

Human Rights Watch a annoncé début octobre qu’elle avait décerné des prix à six écrivains vietnamiens, dont trois sont actuellement en prison. L’ONG fait remarquer que Nguyen Xuan Nghia, lauréat 2008 d’une subvention pour les écrivains victimes de persécution politique et qui sont dans le besoin, fait partie des dissidents condamnés.

L’ambassade américaine à Hanoi a déclaré le 14 octobre qu’elle était « profondément troublée » par ces condamnations. Elle a exhorté le gouvernement à « honorer ses engagements internationaux relatifs aux droits de l’homme et de libérer immédiatement et inconditionnellement » les prisonniers.

Une autre lauréate 2008 de Human Rights Watch, la romancière Tran Khai Thanh Thuy, a été « battue et arrêtée après avoir publiquement exprimé son soutien aux neuf militants » condamnés, déclare l’ambassade américaine. Thuy est toujours en détention car la police la poursuit pour agression dans le cadre des incidents au cours desquels elle dit avoir été battue.

http://www.earthtimes.org/articles/show/293609,vietnamese-dissident-near-death-due-to-hunger-strike.html

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