Un journaliste d’AP en détention, battu par la police au Vietnam

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Par Jocelyn GECKER

BANGKOK, Thaïlande (AP) – Un journaliste d’Associated Press au Vietnam a reçu des coups de poing, étranglé et frappé à la tête avec une caméra par la police, qui l’ont arrêté ce vendredi alors qu’il couvrait une veillée de prière catholique dans le pays communiste.

Ben Stocking, le Chef du Bureau de Hanoi pour The Associated Press, a été libéré après une garde à vue d’environ 2 heures et demie et a dû recevoir quatre points de suture derrière sa tête. Son appareil photo a été confisqué par la police.

« Ils m’ont dit que je prenais des photos dans un endroit où je n’étais pas autorisé de prendre des photos. Mais c’est de l’actualité, et je suis allé là dedans » dit Stocking par téléphone depuis Hanoi.

Stocking, 49 ans, couvrait une manifestation de prêtres catholiques et des membres de l’église sur le site de l’ancienne ambassade du Vatican à Hanoi, qui fait actuellement l’objet d’un litige foncier entre l’Eglise et les autorités de la ville.

La ville a commencé à dégager le site vendredi après avoir annoncé la veille qu’elle va utiliser le terrain pour une bibliothèque publique et un parc – c’est un développement significatif dans une relation déjà tendue entre l’Église et l’État à Hanoi.

Après que le gouvernement communiste du Vietnam ait pris le pouvoir en 1954, il confisqua les biens de nombreux propriétaires terriens, y compris l’Église catholique. L’église affirme qu’elle possède les documents démontrant sa propriété sur ce terrain.

Quelques minutes après son arrivée sur les lieux de la veillée de prière, Stocking dit qu’il a été escorté en dehors par un policier en civil qui a pris son appareil photo et donné des coups de poing, de pied lorsqu’il lui a demandé de rendre son appareil.

Emmené dans un poste de police pour interrogatoire, Stocking a essayé d’atteindre son appareil photo et un agent « me frappait sur la tête avec mon appareil photo et un autre policier m’a donné un coup de poing dans le visage, directement. » Le coup donné avec l’appareil a ouvert une entaille à l’arrière de sa tête.

Transféré à un autre poste de police afin de faire une déclaration écrite, Stocking a été autorisé à partir avec un officiel de l’ambassade des États-Unis pour aller dans une clinique médicale.

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L’AP proteste contre cet incident, demande des excuses des autorités Vietnamiennes concernées et insiste sur la restitution du bien de Stocking.

« Il s’agit d’un grave incident de violence policière et ce traitement d’un journaliste est inacceptable pour n’importe quelle autorité d’un gouvernement civilisé », a déclaré John Daniszewski, directeur de la rédaction de l’actualité internationale d’AP. « Ben Stocking a fait son travail dans le calme, raisonnable et de façon professionnelle quand il a été escorté en dehors et violemment agressé. »

À Washington, le porte-parole du Département d’État Sean McCormack a déclaré que l’administration Bush a demandé au gouvernement vietnamien ce qu’il ferait pour prévenir de tels incidents à l’avenir. Les États-Unis, a-t-il dit, soutiennent la liberté religieuse « que ce soit au Vietnam ou ailleurs dans le monde entier. »

Le porte-parole de l’ambassade des Etats-Unis, Angela Aggeler, a déclaré qu’une protestation officielle a été déposée auprès du ministère des Affaires étrangères.

Le ministère des Affaires étrangères n’a pas immédiatement réagi par email ou par téléphone au sujet de cet incident.

La violence est rare contre les journalistes internationaux au Vietnam, qui a des contrôles stricts qui régissent les activités de la presse et des déplacements. Les médias étrangers doivent s’inscrire auprès du Ministère des Affaires étrangères, et obtenir la permission d’aller dans les provinces reculées.

La première partie de l’arrestation de Stocking a été filmé par un cameraman anonyme et diffusé sur YouTube.

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