Vietnam : Acharnement judiciaire, surveillance policière et intimidation du défenseur des droits humains M. Huynh Van Dong

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4 août 2011

Dans une lettre adressée au défenseur des droits humains M. Huynh Van Dong le 22 juillet 2011, le Barreau de Daklak l’accuse d’avoir violé le Code de Conduite des Avocats, car il a représenté des clients persécutés pour avoir critiqué le gouvernement.

Informations Complémentaires

Huynh Van Dong est avocat et membre du Barreau de Daklak. Il est avocat depuis 2003 et travaille avant tout sur des affaires liées à la protection des terres et du droit à la liberté d’expression.

Le 22 juillet 2011, Huynh Van Dong a reçu une lettre du Barreau de Daklak, lui demandant de se présenter devant le Barreau le 31 juillet, afin de parler de son travail, et notamment des affaires qu’il représente dont les clients critiquent le gouvernement. La lettre prétend qu’à travers son travail, Huynh Van Dong a violé le Code de conduite des avocats et qu’il a nuit aux intérêts du gouvernement vietnamien.

Un responsable du Barreau de Daklak a dit officieusement à Huynh Van Dong, que le Barreau voulait mettre fin à son adhésion et lui a conseillé de trouver un autre emploi. Huynh Van Dong a informé le Barreau qu’il ne se rendrait pas au rendez vous. Le Barreau de Daklak aurait subit d’importantes pressions de la part du Ministère de la Sécurité Publique, afin de mettre fin à l’adhésion de Huynh Van Dong et de l’exclure du Barreau pour avoir défendu des affaires liées aux droits humains.

Le 30 mai 2011, deux clients de Huynh Van Dong, Mme Tran Thi Thuy et M. Phan Van Thong, eux aussi défenseur-ses des droits humains, ont comparu devant la Cour de la Province de Ben Tre, et respectivement condamné à sept et huit ans de prison, pour avoir violé l’article 79 du Code Pénal Vietnamien, qui interdit « les activités visant à renverser l’administration populaire ». Le tribunal a décidé qu’en représentant ces affaires devant la Cour, et en fournissant une aide juridique aux accusés, Huynh Van Dong avait tenté d’utiliser la Cour comme un forum contre le gouvernement.

Depuis 2009, Huynh Van Dong est placé sous surveillance policière ; ses appels téléphoniques sont sur écoute et la police l’a plusieurs fois convoqué à des interrogatoires. La police aurait demandé à Huynh Van Dong pourquoi il représentait ses clients, et lui aurait conseillé plusieurs fois de cesser de représenter des clients impliqués dans des conflits liés aux terres.

En 2009 et 2010, Huynh Van Dong a défendu des habitants du village catholique de ThaiHa à Hanoï, et du village Con Dau à Danang. Dans les deux cas, Huynh Van Dong défendait les droits des villageois à qui l’Etat a saisi des terres afin de construire des attractions touristiques.

Front Line pense que l’acharnement judiciaire, la surveillance et les actes d’intimidation contre Huynh Van Dong, ont un lien direct avec son travail en faveur des droits humains, notamment lorsqu’il représente des clients que le gouvernement considère comme des menaces à la stabilité de l’Etat.

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