Droits de l’homme au Vietnam : 19 représentants américains appelle Hillary Clinton à faire pression

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Viet Tan soutien fortement cet appel des députés américains, émanant des deux partis démocrates et républicains, et demandant l’« intégration des questions des droits de l’homme au cœur de la politique des Etats-Unis au Vietnam. »

La prochaine visite au Vietnam de la Secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton est une occasion spéciale pour demander au gouvernement de Hanoi de libérer les prisonniers politiques et lever les restrictions à la liberté sur Internet.

Viet Tan approuve les membres du Congrès lorsqu’ils écrivent que les droits de l’homme sont essentiels pour le développement du Vietnam.


Congrès des États-Unis
Washington, DC 20515

15 juillet 2010

L’honorable Hillary Rodham Clinton
Secrétaire d’État

U. S. Department of State
2201, rue C, NW
Washington, DC 20220

Madame la Secrétaire Clinton,

Nous vous écrivons à quelques jours de votre participation au Forum régional de l’ANASE [Association des Nations de l’Asie du Sud-est], qui doit se tenir à Hanoi du 19 au 23 Juillet 2010, et vous exhortons à prendre des mesures immédiates en ce qui concerne les nombreuses atteintes aux droits de l’homme en Vietnam. Visiter le Vietnam pour [le 15ème] anniversaire de la normalisation des relations américano-vietnamiennes constitue une occasion unique, non seulement pour soulever des problèmes urgents pour les militants emprisonnés, mais aussi pour intégrer les questions de droits de l’homme au cœur de la politique des Etats-Unis au Vietnam.

La volonté du gouvernement du Vietnam d’engranger les bienfaits de l’économie mondiale doit s’accompagner d’efforts pour le respect global des droits de l’homme. Adhérer aux règles du commerce mondial tout en ignorant le droit international et ses obligations intrinsèques en matière de droits civils et humains ne fera qu’entraver le développement du peuple vietnamien. Le respect des droits de l’homme doit être une priorité en parallèle au développement du Vietnam.

Le gouvernement vietnamien détient dans ses cellules des centaines de prisonniers dont le seul crime est de défendre la justice sociale de manière pacifique. En particulier, nous sommes préoccupés par le maintien en prison de la célèbre écrivaine et militante Tran Khai Thanh Thuy, notamment sur les circonstances de sa détention. Mme Thuy a été battue puis arrêtée par des policiers en civil, mais paradoxalement, elle fut condamnée à trois ans et demi de prison pour « agression physique » en février 2010.

Le cas de Mme Thuy n’est qu’un des nombreux cas où militer pour la démocratie mène à l’emprisonnement politique. Le gouvernement du Vietnam cherche à promouvoir une économie ouverte mais enferme ses citoyens qui s’expriment ouvertement, le tout dans une tentative pernicieuse de monopoliser le discours politique.

Dans votre discours historique en janvier à propos de la liberté sur Internet, vous avez critiqué les pays qui « opèrent dans un environnement de censure » et encouragé les citoyens à exercer « leur droit de libre expression en contournant la censure politique. » Nous nous félicitons de ce discours sur l’Internet, alors que la censure est omniprésente et débridée à l’intérieur du Vietnam aujourd’hui.

En fait, une nouvelle directive exige des cybercafés et tous les établissements commerciaux à Hanoi d’installer un logiciel de surveillance sur leur serveur. Ceci est alarmant et les cyber-attaques sophistiquées et continuelles contre la dissidence en ligne exacerbe nos préoccupations. De même, s’exprimer sur les politiques de développement du pays, notamment en ce qui concerne la bauxite, provoque des fermetures de sites Web et une escalade de harcèlement physique et même l’emprisonnement.

Au moment même où le gouvernement vietnamien intensifie ses agressions contre les militants et prends des mesures concertées pour réduire au silence l’expression sur Internet, la communauté internationale, dont les États-Unis, a demandé à plusieurs reprises au gouvernement vietnamien de se conformer à la législation internationale sur les droits de l’homme. Maintenant, à l’occasion de votre prochain voyage au Vietnam, nous vous recommandons, fermement et respectueusement, de saisir cette occasion pour soulever les questions suivantes avec vos homologues au Vietnam :

  1. Appeler à la libération immédiate des militants de la démocratie emprisonnés comme Tran Khai Thanh Thuy, Pham Thanh Nghien, Le Cong Dinh, à la libération permanente et inconditionnelle du père Nguyen Van Ly, et de tous les autres dissidents pacifiques, militants religieux, blogueurs et cyber-militants.
  2. Plaider pour un accès illimité à Facebook et autres réseaux sociaux, et l’abrogation de la décision 15 – le règlement exigeant des cafés Internet d’installer un logiciel pour bloquer l’accès à certains sites Web et surveiller les activités des internautes.
  3. Organiser une rencontre avec des militants de la démocratie et / ou des membres des familles des prisonniers politiques. Votre visite sera une source importante de soutien moral pour les militants et leurs familles.

En tant que signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), le gouvernement du Vietnam est tenu de respecter et de défendre les droits civils et politiques des individus, y compris les plus élémentaires des droits – libertés d’expression, de presse, d’expression, de religion, et de réunion.

Nous vous remercions pour votre attention à ces questions urgentes. Nous sommes impatients de poursuivre les discussions avec vous sur ce sujet.

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