Les familles des dissidents condamnés écrivent à Hillary Clinton

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À l’occasion du Dialogue États-Unis – Vietnam sur les Droits de l’Homme qui se tiennent aujourd’hui, 9 novembre, à Washington, les familles des neufs militants pour la démocratie récemment condamnés ont écrit une lettre ouverte à la Secrétaire d’État américain Hillary Clinton.


Vietnam – 6 novembre 2009

L’honorable Hillary Clinton
Secrétaire d’État des États-Unis

Madame la Secrétaire d’État :

Nous avons appris que les États-Unis et le Vietnam dialogueront sur les droits de l’homme le 9 novembre 2009 à Washington.

Lors de cette rencontre, nous espérons que vous appellerez le gouvernement vietnamien à libérer tous les prisonniers d’opinion, y compris nos parents qui ont été arbitrairement arrêtés et injustement condamnés.

1) Les neuf accusés lors du procès des 6 au 9 octobre 2009 :

  • Le poète Tran Duc Thach, condamné à 3 ans de prison et à 3 ans de mise à l’épreuve.
  • Le professeur Vu Hung, condamné à 3 ans de prison et à 3 ans de mise à l’épreuve.
  • L’ingénieur Pham Van Troi, condamné à 4 ans de prison et à 4 ans de mise à l’épreuve.
  • L’écrivain Nguyen Xuan Nghia, condamné à 6 ans de prison et à 3 ans de mise à l’épreuve.
  • L’étudiant Ngo Quynh, condamné à 3 ans de prison et à 3 ans de mise à l’épreuve.
  • M. Nguyen Van Tinh, condamné à 3 ans et demi de prison et à 3 ans de mise à l’épreuve.
  • M. Nguyen Manh Son, condamné à 3 ans et demi de prison et à 3 ans de mise à l’épreuve.
  • M. Nguyen Van Tuc, condamné à 4 ans de prison et à 3 ans de mise à l’épreuve.
  • M. Nguyen Kim Nhan, condamné à 2 ans de prison et à 2 ans de mise à l’épreuve.

Ce sont des citoyens patriotes qui ont milité pacifiquement pour la liberté, la démocratie et les droits de l’homme au Vietnam, droits nettement soulignés par la constitution vietnamienne. Ils ont pourtant été jugés, emprisonnés et traités d’une façon inhumaine.

Depuis leur arrestation et pendant leur procès ils ont protesté contre les accusations sans fondement du gouvernement vietnamien et de la cour. Tous ont été d’accord pour faire appel de leur jugement et pour contester leur injuste condamnation.

Le professeur Vu Hung, actuellement détenu dans la prison Hoa Lo à Hanoï, exprime en partie sa protestation par une grève de la faim, depuis qu’il a été conduit au procès le 9 octobre. Le 6 novembre, sa famille a été autorisée à lui rendre visite et on lui a dit qu’il ne pesait plus que 30 kilos. Bien que ses gardiens soient obligés de le porter et que sa santé se soit nettement dégradée, il est décidé à continuer sa grève de la faim pour contester la condamnation et affirmer son innocence. Il compte poursuivre sa grève pendant cent jours. On ne sait pas si sa santé le permettra.

M. Nguyen Van Tuc, détenu au camp B14 à Hanoï, souffre actuellement d’un grave mal de dos qui engourdit ses bras. Il souffre de douleurs cardiaques et d’hémorroïdes qui lui font perdre du sang. Sa famille est vivement préoccupée par sa santé mais n’a pas été autorisée à lui rendre visite ni à recevoir la moindre information sur sa condition depuis le 11 octobre 2009.

2) En plus des neuf personnes récemment jugées, nous signalons le cas de la romancière Tran Khai Thanh Thuy. En raison de son soutien à ces neuf militants, la police de la sécurité l’a empêchée d’assister au procès à Haïphong, puis monta une agression, avant de l’arrêter en l’accusant d’agression sur une autre personne. Elle souffre de diabète et de tension sanguine mais les responsables de la prison ont plusieurs fois refusé que sa famille lui fournisse des médicaments.

3) Enfin, nous signalons le cas de Pham Thanh Nghien, âgée de 32 ans. Elle a été arrêtée en septembre 2008 et elle est détenue sans procès dans la prison Tran Phu à Haïphong. Elle a des problèmes de santé et on lui a refusé toute visite de sa famille.

Madame la Secrétaire, nous vous appelons urgemment à intervenir, à demander au gouvernement vietnamien d’envisager de libérer immédiatement toutes les personnes citées ici. Quelles aient été emprisonnées pour avoir seulement défendu les droits de l’homme est infâme. Laisser ses citoyens, qui ont soif de liberté, de justice et d’indépendance nationale, mourir dans une grève de la faim ou à cause d’une dégradation de leur santé, est inhumain.

Merci pour votre attention.

Signé conjointement par :

  • M. Nguyen Van Duong, beau-frère du poète Tran Duc Thach
  • Mme Ly Thi Tuyet Mai, épouse du professeur Vu Hung
  • Mme Nguyen Thi Huyen Trang, épouse de l’ingénieur Pham Van Troi
  • Mme Nguyen Thi Nga, épouse de l’écrivain Nguyen Xuan Nghia
  • M. Ngo Quyen, frère de l’étudiant Ngo Quynh
  • Mme Duong Thi Hai, épouse de M. Nguyen Van Tinh
  • Mme Bui Thi Re, épouse de M. Nguyen Van Tuc
  • Mme Ngo Thi Loc, épouse de M. Nguyen Kim Nhan
  • Mme Nguyen Thi Loi, mère de Mlle Pham Thanh Nghien
  • Mme Le Thi Thanh Phong, mère de l’écrivain Tran Khai Thanh Thuy
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