CPJ : Un commentateur sur internet reçoit une peine sévère au Vietnam

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print
Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Bangkok, 29 avril 2011 – Les autorités vietnamiennes doivent libérer le militant pour la démocratie et le commentateur en ligne Vi Duc Hoi, qui a été condamné mardi à cinq ans de prison pour ses articles critiques postés sur le net, a indiqué aujourd’hui le Comité pour la Protection des Journalistes.

Selon les médias internationaux, Hoi, un ancien membre haut placé du Parti Communiste devenu activiste pour la démocratie, avait d’abord été condamné à huit ans de prison et cinq ans d’assignation à résidence en janvier pour “propagande contre l’état” pour des commentaires qu’il avait postés sur le net. Mardi, la Cour d’appel de la province de Lang Son a réduit sa peine à cinq ans de prison et à trois ans d’assignation à résidence, rapporte Associated Press.

L’Agence France-Presse indique que certains posts de Hoi mettaient l’accent sur les conflits fonciers entre les citoyens et le gouvernement. Une série de six articles publiés en ligne entre décembre 2006 et mars 2007 critiquait l’autorité d’un parti unique et faisait l’éloge du mouvement pro-démocratie clandestin, selon le groupe d’opposition interdit Viet Tan.

Hoi a reçu le prestigieux Prix Hellman/Hammett de Human Rights Watch en 2009 pour ses écrits.

Son épouse, Haong Thi Tuoi, a indiqué à l’AP que le Tribunal Populaire Suprême d’Appels des Sentences avait réduit la peine de Hoi du fait de sa coopération avec les enquêteurs et de son passé au service du Parti Communiste. Il a été arrêté en octobre 2010, rappellent les médias.

“Les commentaires de Vi Duc Hoi appelant à des réformes démocratiques touchent clairement un point sensible du gouvernement du Premier Ministre Nguyen Tan Dung,” indique Shawn Crispin, représentant senior de CPJ pour l’Asie du Sud-Est. “Nous invitons Dung à libérer Hoi et tous les autres blogueurs et journalistes que son gouvernement détient derrière les barreaux sous de fausses accusations”.

La sentence de Hoi arrive en plein milieu d’une grande vague de répression, y compris sur le net. Un décret exécutif est entré en vigueur en février qui donne encore plus de pouvoirs aux autorités pour punir les journalistes, les rédacteurs et les blogueurs pour leurs articles sur le gouvernement ou sur les questions sensibles. L’Article 5 du décret fait une nette distinction entre les droits des journalistes accrédités et ceux des blogueurs, journalistes en ligne et chroniqueurs indépendants.

Au moins six blogueurs ayant des convictions politiques figurent parmi les nombreux activistes détenus sur des charges vagues et arbitraires concernant la sécurité nationale, notamment pour “propagande contre l’état” et “abus des libertés démocratiques”, ainsi que démontre les recherches du CPJ.

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Derniers articles

Action collective pour les îles Paracel et Spratly

Aujourd’hui, la communauté internationale s’accorde à dire que la République populaire de Chine mène des actions de plus en plus agressives dans la région indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale. Ces hostilités ont commencé il y a 49 ans avec l’invasion chinoise des îles Paracels (Hoàng Sa) le 19 janvier 1974,