Le Collectif pour les droits humains et pour la lutte contre la violence faite aux femmes interpelle les autorités vietnamiennes sur la situation de la blogueuse Tran Thi Nga

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Lettre ouverte du 10 octobre 2018

 

Tô Lâm

Ministre de la Sécurité publique du Vietnam

44 Yêt Kiêu St. Hoàn Kiêm District

Hà Nội, Viêt-Nam

 

Monsieur le Ministre,

Nous vous adressons cette lettre ouverte à la suite d’informations reçues de sources concordantes sur les conditions de détention préoccupantes de votre citoyenne Madame Tran Thi Nga, qui purge actuellement une peine de neuf ans à la prison de Gia Trung à Mang Yang, dans la province de Gia Lai, à plus de 1300 kms de son lieu de domicile.

Le 17 août 2018, Tran Thi Nga nous a fait savoir par ses proches qu’elle avait été violemment battue et menacée de mort par sa codétenue. Bien que les autorités pénitentiaires locales aient été alertées à plusieurs reprises, aucune mesure à ce jour n’a été mise en place pour la protéger.

Depuis son arrestation le 21 janvier 2017, Tran Thi Nga n’aurait pu recevoir qu’une seule visite de son conjoint, et aucune de ses enfants âgés de 6 et 8 ans malgré les dispositions de la loi vietnamienne qui prévoit une visite par mois.

Elle n’a été autorisée à joindre sa famille par téléphone qu’en juin 2018, après 16 mois de silence.

Tran Thi Nga souffre par ailleurs des séquelles de deux attaques subies en 2014 en 2015 au cours desquelles elle a été rouée de coups avec un bras et une jambe fracturés par des individus en civil.

Dans ces circonstances, nous vous exhortons, Monsieur le Ministre, à agir afin de :

  • libérer Tran Thị Nga immédiatement et sans condition, car elle est détenue uniquement pour avoir exercé, sans violence, son droit à la liberté d’expression ;
  • veiller à ce que, dans l’attente de sa libération, Tran Thi Nga soit traitée conformément à l’ensemble des conventions des Nations-Unies pour le traitement des détenus, et particulièrement à ce qu’elle ne soit pas victime d’actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements ;
  • mettre fin à son lointain transfert de manière à ce que Tran Thị Nga puisse régulièrement avoir une visite de sa famille et bénéficier des soins médicaux adaptés qui lui seraient nécessaires.

Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de nos sentiments distingués.

Au nom du collectif des signataires dont la liste est jointe.

 

Anne Marie von Arx-Vernon

Députée au Grand Conseil de Genève

 

Copie de cette lettre ouverte envoyée à :

 

Ambassade du Vietnam en Suisse

Monsieur l’Ambassadeur

Pham Hai Bang

Schlösslistrasse 26

CH-3008 Berne

 

Département fédéral des Affaires Etrangères DFAE

Monsieur le Conseiller fédéral

Ignazio Cassis

Effingerstrasse 27

CH-3003 Bern

 

Lettre petition pour Tran Thi Nga (pdf)

Presentation Tran Thi Nga (pdf)

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